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SUPPLÉMENT AU TRAITÉ
qui aurait produit son effet mécanique, dans des machines sans condenseur, servant à l'extraction de la houille. Lorsque les machines ne fonctionneraient pas, on entretiendrait au besoin le jet de vapeur, en l'empruntant directement à la chaudière, au moyen d'un branchement particulier, muni d'un robinet. La première idée d'employer un jet de vapeur, pour déterminer un courant d'air, parait très-ancienne. Delorme, dans le liv. 9, chap. 8 de son Architecture, propose, comme moyen d'empêcher les cheminées de fumer, « de se servir de deux pommes creuses de cuivre de cinq ou six pouces de diamètre. au plus; ayant fait un petit trou en dessus, il faut les remplir d'eau, ensuite les placer dans la cheminée, à la hauteur de 4 ou 5 pieds, afin qu'elles puissent s'échauffer jusqu'au point que l'eau étant suffisamment chaude, elle s'évaporera par le petit trou; les vapeurs raréfiées sortiront rapidement, etc.)) Dans ces derniers temps, M. Pelletan est, je crois, le premier qui ait proposé de jeter la vapeur sortant des cylindres des machines locomotives dans la cheminée, pour activer le tirage, et ce procédé est aujourd'hui exclusivement employé dans les machines de cette espèce. Enfin, M. A. de Vaux, ingénieur en chef de la province de Liége, a publié en 1836 une note très-intéressante, dans laquelle il propose un nouveau moyen d'appliquer la vapeur à l'épuisement des eaux et à l'aérage des mines. Ce moyen consiste : Quant à l'épuisement, à la « A développer par des appareils, établis » surface, la vapeur, élément de la force motrice employée, et à conduire cette vapeur dans l'in»
DE L'AÉRAGE DES MINES.
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térieur,, en la garantissant du refroidissement et de la condensation, jusqu'aux points où l'on a besoin d'appliquer la force motrice, pour opé» rer l'épuisement des eaux de la mine avec le plus de simplicité et le moins de dépense de force possible. »
Et quant à l'aérage « A emprunter à un tuyau à vapeur, servant ou non à l'épuisement, et placé dans la bure d'aérage, la chaleur nécessaire pour déterminer une aspiration suffisante, et l'ascension de l'air )) des travaux par cette bure. » Il est certainement possible d'échauffer la colonne d'air montante par un puits d'aérage, à la
vapeur, c'est-à-dire aux dépens de la chaleur fournie par la condensation de la vapeur, soit qu'on la fasse circuler dans un tuyau fermé, au bas
duquel on recueillerait l'eau provenant de la vapeur condensée, soit en faisant jaillir cette vapeur
dans l'air, au bas du puits, comme l'indique M. Gonot. Mais ce mode d'échauffer l'air ne me paraît pas devoir être économique, et donnera lieu à plusieurs difficultés, dont l'expérience seule
peut fàire apprécier la gravité. J'en indiquerai 'brièvement quelques-unes. Si l'on emploie une chaudière particulière, exclusivement consacrée à l'échauffement de l'air dans le puits, I° On perdra toute la chaleur qui restera contenue dans l'air non brûlé, et dans les produits de la combustion. C'est, comme on sait, au moins le tiers, et souvent la moitié de la chaleur totale développée. 2° Le tuyau étant appliqué contre les parois du puits, parce qu'il faut le soutenir, et ne pas gêner
le passage, la chaleur se transmettra partielle-