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SUPPLÉMENT AU TRAITÉ 584 de la machine de Sacré-Madame faisait 24. excursions complètes en 65 secondes, ou 23 par minute ; que le degré de vide, dans le puits d'ascension de
l'air, était mesuré moyennement par une colonne d'air de 5o millimètres. M. Motte a trouvé que, dans cette même machine, chaque piston ne faisait que 13 excursions par minute (26 pour les deux),
Page Ititt du recueil, et que le degré de vide était mesuré moyennement par une colonne d'eau de 20 millimètres. Même différence quant à la machine de Saint-Léonard. Je trouve 15 excursions complètes, ou 3o excursions simples du piston de cette machine en 66 secondes, soit 27 par minute. Le degré du vide moyen est mesuré par 5o millimètres d'eau. M. Motte ne trouve que 21 excursions par minute , et le degré du vide de 23 millimètres. En définitive, ou on avait laissé ces machines se détériorer beaucoup, ou bien on ne les faisait pas agir avec leur vitesse ordinaire, lors des observations de M. Motte. En tous cas, je n'hésite pas à dire que les machines à pistons sont moins mauvaises qu'il n'a été conduit à le supposer. Venons à la théorie de la vis ses effets n'ont aucune analogie avec ceux de la vis soufflante de M. Cagnard-Latour, , bien connue des mécaniciens, et dont l'emploi parait avantageux. La CAGNARDELLE puise par son orifice supérieur, qui exécute
la moitié de sa révolution dans l'air, et l'autre moitié sous l'eau, de l'eau et de l'air alternativement. L'air occupant toujours la partie la plus élevée de chaque spire, tandis que l'eau occupe la partie basse, descend de spire en spire, en se comprimant de plus en plus, sous les pressions des colonnes d'eau qui séparent les espaces occu-
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pés par l'air, et finit par sortir au bas de la vis, sous une espèce de cloche, d'où il passe dans les porte-vents. Lorsque l'on prend une simple vis, (pion% loge dans une cloison percée d'une ouverture cylindrique capable de la contenir, et qu'on la fait tourner suivant le système de M. So-
chet et de M. Motte, l'air qui remplit la vis ne peut être délogé et ne peut circuler en sens inverse du mouvement de rotation imprimé à celle - ci, qu'en vertu de la pression déterminée par le choc de l'orifice antérieur de la vis sur l'air que cet orifice vient frapper, et du vide déterminé en arrière de son orifice postérieur, par suite du même mouvement. Il n'y a là aucun effet de force centrifuge ; car l'air peut sortir de la vis à la même distance de l'axe de rotation où il est entré, et je ne vois aucune raison pour que les choses se passent autrement. En un mot, la cause qui fait circuler l'air dans les canaux hélicoïdes, dont on peut concevoir le creux de la vis comme composé, me parait être la même que celle qui ferait
circuler de l'eau ou de l'air, dans un tuyau droit, ouvert par les deux bouts, auquel on imprimerait
un mouvement de translation, au milieu d'une masse d'air ou d'eau stagnante, dans une direction formant avec l'axe du tuyau, le même angle que chaque canal hélicoïde forme avec le plan perpendiculaire à l'axe de la vis, plan qui est celui du mouvement de rotation. Pour que l'assimilation soit complète, il faudra concevoir que les plans des orifices antérieur et postérieur AB et CD du tuyau, Pl. IX, fig. 2 , soient obliques à son axe, et perpendiculaires à la direction
du mouvement de translation, de sorte que A désignant l'aire de l'un de ces orifices, .et « l'angle