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FABRICATION EN FORÊT
rons tout à l'heure. Dans les premières caisses qui ont été construites, le bois est loin d'être amené à un état uniforme de calcination. Certaines parties de l'enveloppe sont plus échauffées que d'autres ; une portion du bois approche d'un état voisin de
celui de charbon; une autre , et c'est la plus
grande, n'est réellement que du bois sec ou légèrement calciné, coloré par le goudron qui se dégage des parties plus chaudes. Da nsles appareils mieux établis, le produit est plus
uniforme; mais, en définitive, le combustible que l'on obtient n'est guère que du bois parfaitement sec, ou, comme je l'ai dit tout à l'heure, légèrement torréfié. A Haraucôurt , Vendresse-les-Mazures, Phade , etc. , le bois ne perd certainement pas dans les caisses plus de 3o p. (vo de son poids. Dans le
principe; il est vrai, on poussait, en général, plus loin la calcination; on rejetait l'emploi du bois simplement sec, et l'on regardait comme essentielle une torréfaction avancée. Mais , enfin, peu à peu, à mesure que l'on s'habitua dans les usines aux caisses de torréfaction, on s'occupa moins de la conduite des appareils, la température n'y fut pas maintenue à un degré élévé, et, bref, le bois que l'on emploie aujourd'hui avec succès ne dépasse .pas l'état que j'ai appelé A dans mon premier mémoire sur l'emploi du charbon roux (Annales, t. xi, p. 554). A cet état, le bois qui renferme 0,275 d'eau hygrométrique a perdu les o,35 de son poids. Ainsi, en général, le nom de charbon roux ne convient plus au combustible des hauts-. fourneaux munis de caisses de torréfaction. Cela posé, l'on doit se demander si les appareils usités
ne sont pas trop compliqués pour le résultat
qu'on en obtient, et si, dès qu'on se décide à ame-
DU ROIS TORRÉFIÉ.
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, il ne serait pas préféner le bois vert à rable de se contenter d'une dessiccation complète opérée dans un appareil simple, toujours échauffé à l'aide de la flamme du gueulard, et comme il en existe, je crois, dans la Haute-Saône. Ces réflexions ne sont pas étrangères au sujet qui fut l'objet de ce rapport. En effet, nous ver-
rons tout à l'heure qui e le produit obtenu jusqu'à ce
jour par la méthode Echement n'est guère que du bois sec, tel à peu près que celui que l'on emploie dans la plupart des usines qui marchent au bois torréfié. Je ne prétends pas cependant qu'il n'y ait aucun avantage' à faire perdre au bois une plus
grande partie de ses principes volatils ; je suis convaincu du contraire. J'ai démontré par les expériences faites à Haraucourt, que la consommation rapportée au bois brut restait sensiblement
la même, quel que ft d'ailleurs, entre certaines limites assez larges, le degré de torréfaction, et, dès lors, il y aurait un immense avantage à obte-
nir en forêt. le degré le plus avancé. Mais les choses n'en sont point encore là, et je vais indiquer ce que l'on peut faire aujourd'hui. Je décrirai d'abord la méthode suivie en ce moment, et qui diffère par quelques détails de celle
que j'avais fait connaitre dans le tome xvi des Annales J'énumérerai ensuite les diverses expé-
riences que j'ai suivies, et je terminerai par l'examen des produits obtenus et par quelques considérations générales.
I. Description de la méthode de torréfaction.
On prépare une aire rectangulaire au milieu de laquelle on creuse, dans le sens de la longueur,