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GRILLAGE DES MINERAIS DE FER
DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.
de la Romanche, recevait les minerais de Vizille, de Vaulnaveys et d'Articol. La distance étant très-
Il résulte de cette observation que dans une sage administration, et lorsque les distances ou
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grande, on descendait les minerais sur des traîneaux, et on terminait le transport à dos de mules localités ; il lets ou sur des voitures, fallait des entrepôts nomreux à la compagnie et une surveillance active. Malgré cette surveillance, les ouvriers mêlaient de la terre au minerai grillé,
et il n'y avait pas possibilité de reconnaître la fraude.
Par des calculs qu'il est inutile de reproduire ici, je prouvai à la compagnie qu'il y aurait avantage à recevoir les minerais crus à Rioupéroux , que les ouvriers ne pourraient plus les mélanger , -qu'on supprimerait la surveillance sur les entrepôts, et qu'on pourrait utiliser la brasque des magasins à charbon pour faire le grillage. Ce projet fut adopté en 1827. On construisit de suite mi fourneau, et les avantages firent si grands
qu'on en fit trois autres immédiatement après. Ces 4 fours donnent suffisamment de minerai grillé pour le haut-fourneau.
J'adressai, après la réussite, le croquis de ce fourneau à M. Champel , alors propriétaire du haut-fourneau d'Allevard ; il le fit exécuter, et aujourd'hui, dans le pays d'Allevard, ce mode est presque employé partout. Les minerais de l'Isère peuvent se diviser, considérés métallurgiquement, en deux catégories; les rives, les maillats et les rives orgueilleux perdant
de 34 à 36 p. o/o quand ils sont purs ; les hy-
drates de peroxyde, ou les trois premières espèces altérées, ne perdant plus que 12 à 14 p. 0/0.
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les frais de surveillance ne s'y opposent pas, il faut griller les premiers sur l'exploitation et les seconds
sur l'emplacement des hauts-fourneaux.
Par l'ancien mode de grillage, on laissait refroidir le sol et le fourneau quand l'opération
était terminée. Les minerais étaient grillés inégalement, et la dépense en bois était proportionnée à la forme bizarre du fourneau. Les fourneaux que j'ai fait établir à Rioupéroux et ceux qu'on a construits plus tard, ressemblent à des fours à chaux et marchent à opération continue. On charge sur le combustible du ruinerai tel qu'il sort des galeries. On stratifie ainsi
le combustible et le minerai en maintenant le .four plein ; on tire par-dessous le minerai au fur et à mesure qu'il est grillé ; là, un ouvrier le casse et le trie pour enlever le quartz. On le porte ensuite sur le regraine (emplacement des minerais grillés), pour le fondre quand on le juge convenable. Cette opération s'exécute avec du bois en bûches que l'on place horizontalement dans le four en le couvrant avec du minerai ou bien avec de la bras-
que qui se trouve en si grande quantité dans le fond des magasins de charbons. Cette brasque n'avait pas d'emploi dans les fourneaux, et on la distribuait aux malheureux pour leur chauffage. Aujourd'hui on en retire un parti si avantageux qu'on peut la considérer comme ayant presque la valeur du charbon au gueulard, ainsi qu'on le verra bientôt.
Dans le département de l'Isère, comme par-