Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 9]

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DES EAUX DES BASSINS DE DÉPÔT.

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EMPLOI DES SIPHONS A LA DÉCANTATION

on aurait d'abord de l'eau au même degré d'épuration que si elle passait, comme à l'ordinaire, sur un déversoir ; mais, après l'écoulement des premières tranches de la superficie , le liquide passerait limpide, comme dans le premier cas; et en effet, la vitesse à la surface, n'étant point assez grande pour troubler le liquide supposé éclairci par le repos, ne pourrait être un obstacle à la précipitation des particules terreuses en suspension. D'après cette dernière considération, on pourrait même, dans bien des cas, en ne lavant que

pendant le jour, diminuer de près de moitié la

quantité d'eau écoulée par chaque siphon, et réduire, en conséquence, les dimensions de chaque appareil, en les faisant fonctionner simultanément du soir au matin ; de cette manière, les bassins ne devant recevoir séparément que la moitié du volume d'eau employé journellement au lavage, l'un serait entièrement rempli à midi , et l'eau trouble du patouillet serait ensuite dirigée dans l'autre , qui , à son tour , se trouverait plein à la fin du travail de la journée ; l'eau du premier. stagnante depuis midi, sortirait claire, et celle du second, qui passerait d'abord dans le même état

d'épuration que sur un déversoir, s'éclaircirait peu à peu par le repos de manière qu'au bout

d'une heure et demie à deux heures au plus, elle s'écoulerait limpide comme la première, jusqu'au moment où devant recommencer le lavage, on suspendrait le jeu des siphons. 11 résulterait, d'ailleurs, du mélange immédiat de ces eaux, que, dès l'origine même de Chaque période d'écoulement, celle du second bassin serait déjà aussi épurée que si elle eût abandonné la moitié de la souillure qui lui restait en sortant du siphon

ou qu'elle eût continué à parcourir un, récipient d'une longueur beaucoup plus grande. Par cette disposition, lorsque le lavage exigera dix litres par seconde, on pourra faire usage de siphons qui n'en donneront que six ; et lorsque la consommation sera de quinze litres, comme

pour un bocard de huit à dix pilons, ou pour trois paiouillets ordinaires, on pourra se borner à des appareils qui ne fourniront que neuf litres par seconde. A cet. avantage s'en joindrait un

autre, celui de diminuer de moitié la descente

du flotteur, ce qui peut être important dans certaines localités qui, à l'extrémité du bassin, n'offriraient pas une chute suffisante. Enfin, si le lavage se continuant ou non pendant la nuit, on voulait avoir constamment de l'eau limpide,

tout en réduisant considérablement les dimensions des appareils et leur descente des deux tiers, il faudrait partager entre trois bassins égaux en su-

perficie, l'eau du travail de la journée. Pendant que fun se remplirait, l'eau s'éclaircirait dans le second, et on ferait sortir du troisième l'eau épurée par un repos d'un tiers de journée. Si la localité ne

se prêtait point commodément à la division en deux ou trois bassins, on se bornerait, dans l'hypothèse où le lavage ne se ferait que pendant le jour, à un seul récipient, dont la capacité devrait être en rapport avec le volume de morée fourni par

le patouillet; la journée finie, ou mieux encore, deux heures après , on ouvrirait le robinet du siphon. Cette disposition ne serait pas aussi avantageuse que les autres, si le bassin devait avoir une grande longueur, à cause des variations dans la superficie du liquide dues à l'accroissement assez rapide de

Tome XIX , 1841.

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