Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 8]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

EMPLOI DES SIPHONS A LA DÉCANTATION

par des mesures directes, et pour un patouillet accompagné d'un bocard de cinq pilons, la consommation d'eau étant de huit à neuf litres dans le même intervalle de temps, il sera toujours pos-

sible d'appliquer le siphon, pour la décantation des eaux de lavage, aux bassins d'épuration de tous les patouillets simples ou doubles , aux bocards de quatre à six pilons dont le travail se fait d'une manière convenable, et vraisemblablement à tous les autres (1). On aura , à cet effet, deux bassins égaux en superficie et en capacité, qui serviront alternativement et dans lesquels l'eau s'éclaircira par le repos; et pour fixer les idées, nous supposerons que la superficie de chacun est de 7oo mètres carrés et que le patorfillet use cinq litres par seconde. Comme nous le ferons voir pl us bas , les dimensions des siphons se détermineront exactement par le calcul, d'après le nombre de

litres qu'ils devront fournir par seconde, lequel devra être un peu supérieur à l'affluence dans chaque bassin, et d'après la chute disponible à son extrémité inférieure, où il sera établi, comme il est indiqué sur les figures i et 2 ci-jointes, appareil à siphon. Cette affluence étant de cinq litres par seconde,

le volume total relatif à une journée de travail que je supposerai être de don. ze heures, sera de 216 mille litres ou 216 mètres cubes ;. d'un autre (1) Nous avons fait établir un appareil qui fournira 8 à 10 litres par seconde, et au moyen duquel on pourra déterminer par l'expérience, de combien il faudra que la face inférieure du compartiment horizontal s'étende au delà des bords du flotteur, pour que le siphon enlève 15 à 20 litres par seconde, quelle que soit la distance entre la morée et le niveau de l'eau.

DES EAUX DES eSSINS DE DÉPÔT.

15

côté, la section horizontale du bassin étant '700 mètres carrés, la descente journalière x du si-

phon se déduira de la relation 7oo x = 221

en négligeant , pour cette descente, la petite différence entre les aires des sections transversales faites dans l'hypothèse où les parois latérales seraient verticales et dans celle où elles seraient

inclinées; on tire de là x

13'11,315. Il suffirait

donc , dans ce cas, que-le système du siphon et

du flotteur descendît d'environ trente et un centimètres , pour écouler sans interruption toute l'eau nécessaire au lavage d'une journée ; et là manoeuvre ne consisterait qu'a fermer le soir le robinet de l'appareil en fonction, et à ouvrir celui du second , le lendemain matin, pour donner écoulement à l'eau du lavage de la veille, laquelle se serait éclaircie complétement pendant la nuit. On pourrait même, si la chute ne comportait pas une descente de o,3 5 , réduire celle-ci de moitié

en bornant à une demi-journée, au lieu de l'étendre à la journée entière, la durée de l'écoulement de chaque siphon ; an en serait quitte pour ouvrir et fermer les robinets une fois de plus

chaque jour., c'est-à-dire à midi; ce à quoi on serait également obligé si l'affluence dans les bassins était de dix litres par seconde au lieu de cinq,

que leur superficie ne pût être convenablement augmentée et que la chute permît une descente du flotteur, de o,3 t 5 , comme ci-dessus. Nous avons supposé, comme cela a presque toujours lieu, que le lavage se ferait pendant le jour; dans le cas extraordinaire où il se continuerait pendant la nuit, il faudrait, après avoir fermé le soir le robinet de l'un des siphons, ouvrir l'autre immédiatement, et, le lendemain matin, faire l'inverse: