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EMPLOI DES SIPHONS A LA DÉCANTATION
l'être, en effet, lorsque le volume d'eau à enlever par secetilde est considérable ; car toute la partie
qui excède le cercle inscrit devient inutile. Au moyen de ce rebord, il peut s'enfoncer jusqu'à un certain point dans la morée , sans que pour cela le siphon donne de l'eau trouble , pourvu toutefois qu'on ait soin de diminuer la vitesse du liquide en fermant à demi ou aux trois quarts l'ouverture du robinet; fermeture qui peut avoir lieu spontanément par la descente même de l'appareil il suffira, en effet, de placer sur le carré de la clef du robinet un levier qui , venant rencontrer une
cheville fixe, fera tourner cet axe à partir d'un point déterminé. C'est aussi pour prévenir, autant que possible , l'entraînement de la moree lorsque le flotteur ira toucher le fond, que la face inférieure du compartiment C doit s'étendre d'en-
viron om,o8 au delà de la ligue
gaced ,
et être
garnie d'un rebord de 0rn,027
Du reste, et surtout lorsque le siphon devra
fonctionner pendant le lavage il faudra , comme nous le verrons bientôt, donner à ce compartiment une section telle que la résistance due au frottement de l'eau contre ses parois, ne diminue pas sensiblement la vitesse dans le siphon.
Mon but, en proposant, pour la décantation des eaux de lavage du minerai de fer, l'appareil qui vient d'être décrit, devait se borner d'abord à l'écoulement des eaux qui recouvrent les dépôts de morée à l'époque où ils ont atteint la limite prescrite par les ordonnances de permission; mais il résulte des expériences que j'ai faites pour en constater l'efficacité, qu'on peut étendre l'usage de cet appareil, et en tirer un moyen nouveau aussi simple que certain , de rendre à leur cours
DES EAUX DES BASSINS DE DÉPÔT.
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naturel , complétement clarifiées, toutes les eaux des bassins d'épuration de la plupart des lavoirs et des patouillets. L'appareil dont nous nous sommes servi pour ces expériences donnait un produit d'environ deux litres par seconde ; et la morée, près du déversoir, était distante du niveau de l'eau, de 28 à 3o centimètres , et atteignait ce niveau vers l'extrémité supérieure du bassin. Pendant les sept premières heures l'eau est passée constamment claire, et c'est seulement lorsque le flotteur n'était plus qu'à deux ou trois centimètres de la morée , qu'elle a commencée à passer trouble ; mais, en tournant le
robinet d'un demi-quart de circonférence , l'eau a continué à sortir claire comme auparavant, jusqu'à ce qu'il n'en restât plus qu'une très-petite quantité dans le bassin. Or, l'eau ne s'introduisait sous le flotteur, dont la longueur était d'un mètre et la largeur d'un demi-mètre, que par un compartiment fermé latéralement et ouvert sur un espace de om,4 ; si donc l'ouverture eût régné sur les petits côtés et le côté antérieur du flotteur ou plutôt sur une demi-circonférence d'un demimètre de rayon , la vitesse de chaque filet fluide serait devenue cinq fois plus petite, et on eût pu, sans crainte d'avoir de l'eau trouble, quintupler le produit de l'écoulement et le porter à environ dix litres par seconde ; ce qui , dans l'un et l'autre cas , eût donné à l'eau la même vitesse à son arrivée sur le plan destiné à prévenir l'entraînement de la morée. Ainsi le volume d'eau consommé par le lavage régulier des minerais en grains dans les patouillets à une seule huche, étant de cinq litres au plus par seconde, comme je m'en suis assuré ,