Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 160]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

312

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

une molécule d'acide carbonique déjà formée arrive au contact du carbone solide : dans le pre mier cas, en effet , il y a production directe d'acide carbonique : dans le deuxième, il se produit de l'oxyde de carbone, mais celui-ci , vu l'agitation constante qui règne dans la .masse gazeuse, ne tarde pas à réagir sur l'oxygène libre.

jet; et que la possibilité même de ces expériences est plus que douteuse. La réponse à cette objection se déduit aisément des considérations posées précédemrnent.

Je remarquerai d'abord que l'étude métho-

dique des réactions de l'oxygène et des corps oxyclés sur le carbone solide, comprend essentiellement deux ,deux genres distincts de phénomènes : les uns chimiques, qui touchent aux réactions propre-

24. Discussion Pour que cette analyse soit complète, il consur la réaction initiale de l'oxy- vient encore de résoudre une question accessoire

géne et du carjaon e.

313

THÉORIES DE LA CÉMENTATION

ment dites que comporte la nature même des agents mis en présence ; les autres mécaniques, qui

que soulève la réaction de l'oxygène surie carbone solide. J'ai supposé précédemment qu'un courant d'oxygène , en pénétrant dans une masse de car-

ne sont liés que secondairement à la nature de ces agents , et qui dépendent surtout des forces agissant sur les molécules gazeuses, et imprimant à ces dernières un mouvement plus ou moins favorable aux réactions chimiques. Or, l'incertitude

bone portée à la température rouge, produisait

tout d'abord de l'acide carbonique , et que l'oxyde de carbone ne s'introduisait d'une manière stable dans le .courant gazeux que lorsque, l'oxygène étant épuisé , l'acide carbonique pouvait à son tour réagir sur le carbone. J'ai conclu de cette supposition que, dans les conditions de l'appareil, (fig. 5) iI existait trois régions successives caractérisées par une composition différente des gaz

qui existe sur ce qu'on pourrait appeler la réaction initiale de l'oxygène sur le carbone , ne laisse cependant aucun doute sur les produits qui résultent successivement de la réaction d'un courant d'oxygène sur une masse de carbone dans les con-

ditions de la fig. 5, parce qu'ici, la question chimique s'efface corn piétement devant la question mécanique. En effet , lors même qu'on admettrait

oxygénés : la première Aa , contenant de l'oxygène libre et de l'acide carbonique; la deuxième Ab, contenant de l'acide carbonique et de l'oxyde de carbone; la troisième bB, contenant seulement

(contrairement à des analogies qu'il est inutile de relever ici) que la réaction initiale de l'oxygène sur le carbone produit de l'oxyde de carbone, ce

de l'oxyde de carbone. Plusieurs personnes, tout en admettant les vues générales que je viens d'exposer, ont pensé que ce point de départ était établi d'une manière trop absolue : elles m'ont objecté (lue, dans l'état actuel de la science, on ne peut dire quel est celui des deux oxydes gazeux du carbone que produit la première réaction de l'oxygène sur le carbone solide ; qu'aucune expérience n'a été faite à ce su-

gaz n'aurait qu'une existence éphémère dan.s la région Aa , puisque le mouvement rapide imprimé

sans cesse aux molécules du courant gazeux ascendant, porterait bientôt ce gaz combustible au contact de l'oxygène libre, dont l'existence caractérise cette région inférieure. J'ai' d'ailleurs in cliqué précédemment que , dans l'hypothèse op-

posée (admise tout d'abord comme plus nen-

lUt