Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 33]

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Pr

eri FOURS A COKE, ployer, dans certaines localités, les fours à deux

A UNE ET A DEUX PORTES.

portes et à défournement instantané, mais qu'il faut ne les appliquer qu'il des houilles qui s'enflamment facilement, et ne pas leur donner des

APPENDICE.

dimensions plus grandes que celles qui sont indiquées PI. Il; car, pl us les appareils avec lesquels on

opère sont grands, plus les accidents sont graves. Si on voulait expérimenter dans une usine ce genre de fours à deux portes, il conviendrait d'en

construire un sans grands châssis de fonte aux deux extrémités, de garnir seulement ces grandes ouvertures avec de grosses briques provenant de la démolition des chemises de hauts .fourneaux ou restées sans emploi, lors de leur construction,

par suite de quelques petites défectuosités. On taillerait et on maçonnerait ces briques avec soin. Il serait facile de disposer les portes de telle sorte qu'on pût les soulever avec un levier.

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Presque partout on a abandonné le mode decarbonisation en plein air comme donnant lieu à un trop grand déchet en cotobustible et un produit inégalement carbonisé. Néanmoins on suit encore cette méthode dans un petit nombre

de localités où la houille est à très-bas prix. Telle est la situation des mines de la Grand-Combe (Gard). Le mode usité dans cette dernière localité différant un peu de celui décrit par M. Nailly (Annales des Mines, 3e série, t. 10, p. 58) , sous la désignation de méthode entre murs, je vais en dire quelques mots bien 'que je ne puisse donner aucun renseignement numérique exact (fig. 36 à 40, Pl. 11). La houille à carboniser est de la houille collante et menue que l'on humecte et que l'on tasse par couches successives entre trois murs comprenant un espace rectangulaire d'environ 2 mètres de largeur:, 3 mètres de longueur et 1m,20 de hauteur. Les murs ont environ 0m,70 d'épaisseur.

La muraille ab (fig. 36, Pl. II) est percée à sa partie inférieure de trois ouvertures rectangulaires d'environ ,15 de côté. Les murailles sont faites en terre et en grès houiller de la localité. Le sol est pavé avec les mêmes matériaux.

Avant de commencer le chargement de la houille on dispose horizontalement sur la sole trois pièces de bois taillées en tronc de cône dont les grandes bases e,f,g (fig. 37) diffèrent peu des petites. On jette ensuite de la houille menue et humectée de manière à recouvrir les trois pièces de bois, en ayant Soin de la tasser par couches successives à l'aide d'une dame en bois (fig. 40).

On remplit ainsi tout l'espace rectangulaire compris entre les murs, en ayant soin de placer verticalement sur chaque pièce de bois horizontale, deux autres pièces coniques dont la plus grande base est en haut. Lorsque tout l'espace est rempli de houille bien tassée on retire les bois à l'aide d'anneaux en fer fixés aux parties qui restent en dehors, on établit contre la face du massif de houille c d ( fig. 38 ) restée jusqu'alors découverte, une muraille verticale en pierres sèches ou enduites simplement d'un peu de terre. On-alluxne le feu avec un peu de bois et de la houille