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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION
DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAUX.
d'une manière différente. En effet, la quantité d'air
puis plusieurs années, l'économie de combustible a varié entre 8 et 12 p. o/o. Dans d'autres usines,
introduite est proportionnelle au charbon brûlé;
dans le roulement à l'air chaud le volume du
on a obtenu, par l'emploi de l'air chaud, une
gaz qui traverse le fourneau est donc moindre par
économie de combustible supérieure à celle que je viens d'indiquer. Cet effet doit être attribué, ce me semble, à ce que le changement apporté par l'air chaud dans la distribution de la chaleur dans le haut-fourneau, a changé le mode de réduction des minerais. L'abaissement de la température produit dans toute la zone moyenne et supérieure du fourneau, par l'emploi de l'air chaud, a évidemment diminué la tendance de l'oxyde de fer à passer à l'état de silicate , et facilité , par conséquent, sa réduction complète par l'oxyde de carbone. Dans ces usines, l'économie de combustible
rapport au poids des minerais que dans le roulement à l'air froid. Le courant de gaz est le seul agent calorifique dans l'intérieur de l'appareil et si nous admettons que sa température, après la formation de l'oxyde de carbone, soit la même qu'à l'air froid, il est évident qu'il y aura dans . toute la partie supérieure du fourneau moins de chaleur à l'air chaud qu'à l'air froid. Si l'on veut augmenter la proportion des gaz qui traversent le fourneau , afin de réchauffer les parties supérieures, il faut augmenter la proportion de charbon, et on obtient alors dans le bas du fourneau une température beaucoup plus élevée qu'en roulant au vent froid. Il est certain aussi, comme l'a fait remarquer M. Berthier, que l'échauffement de l'air produit une combustion
-doit être rapportée à deux causes : 10 à la quantité de chaleur apportée par l'air ; 20 au changement
produit dans le mode de réduction des minerais. Cette seconde cause, fort peu influente dans les hauts-fourneaux qui roulaient auparavant d'une manière économique, comme ceux d'Audincourt, devait, au contraire, produire de grands changements dans le roulement de ceux qui consommaient beaucoup de combustible.
plus rapide du charbon. La zone où l'acide carbo-
nique se forme a moins d'étendue qu'au vent froid, et cette circonstance, jointe à une température de combustion plus élevée, doit déterminer des modifications importantes dans la nature des phénomènes chimiques produits devant la tuyère, et particulièrement dans la composition des fontes.
QUelques métallurgistes ont pensé que l'emploi Sur
de la vapeur d'eau comme agent de combustion pourrait être très-avantageux dans les hauts-fourneaux. Ils s'appuient sur la composition de ce corps qui renferme 89 p. o/o d'oxygène pour conjecturer que la combustion du charbon dans la
Si l'explication que je viens de présenter est exacte, il doit résulter de l'emploi de l'air chauffé à 3000 une économie de 1/8 ou 12 p. o/o environ sur le charbon consommé. Tel est effectivement le nombre qui représente la différence entre les roulements à l'air froid et ceux à l'air chaud dans les usines de la compagnie d'Audincourt. Dans tous ces fourneaux où Pair chaud est introduit de-
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vapeur d'eau produirait une température beaucoup
plus élevée que dans vair seul. Plusieurs essais, dirigés d'après ces vues, ont été faits en grand, mais il ne parait pas qu'aucun d'eux ait réussi.
On a trouvé généralement que l'emploi d'une
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