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482, NATURE ET TRAITEMENT DES MINERAIS titude avec la quelle l'amalgamation s'effectuait était
encore la même. Mais on remarqua que ces pièces devenant trop minces, la masse ne se remuait pas assez et le lavage devenait long ; on a donc fixé sur ces mêmes croix déjà usées des lames de fer placées verticalement de même longueur que les
bras et de la hauteur qu'avaient ces croix quand elles étaient neuves. Cette disposition ayant réussi, on a adopté pour les croix récemment faites en Angleterre, la forme d'un prisme triangulaire dont
la section transversale est représentée par la fi'.
L'arête a est tournée du côté vers lequel la croix se meut, et l'arête b du côté opposé. Ces 9.
croix nouvelles ne pèsent que 3 quintaux anglais chacune et produisent le même effet que les anciennes.
Ayant ainsi reconnu que le poids de ces pièces et par conséquent la pression qui s'exerce entre elles et les fonds des cuves n'avaient pas d'influence sur l'effet de la machine, on a supposé que
cet effet dépendait de la surface du contact, et par cette raison, dans le but d'augmenter le contact. du frottement, on a fait allonger et courber les bras des croix comme l'indique lafig. 7. Les fonds des cuves ont 011,06 d'épaisseur, et on a remarqué qu'ils s'usent et se détériorent plus vite que les croix. Un grand inconvénient résulte de ce que ces fonds ne se détériorent pas également sur toute leur surface; car les parties lourdes de minerai et de mercure se portant toujours vers la circonférence, c'est là que la plaque d'en bas s'use davantage et laisse une cannelure circulaire assez profonde avant que le centre soit
rongé. Outre ce canal qui se forme près de la circonférence, il s'en fornie un autre moins profond
t'AIMENT DU CHILI.
4.83
et moins large à peu près au tiers du rayon à partir du centre.
Charge. La quantité de minerai qu'on met
dans chaque cuve dépend de la loi du minerai on s'arrange de manière que la charge de chaque cuve ne contienne pas plus de 90 à 100 marcs d'argent. Pour les minerais ordinaires la charÊpfe totale de six cuves est de 6o quintaux, et on 'la diminue pour les minerais dont la loi dépasse 600 marcs au caisson. On ajoute 6, 7 et jusqu'à 8 livres de mercure pour chaque marc d'argent qu'on suppose dans le minerai; on reconnaît la loi par un essai approximatif fait à la chua (I). Quant au sel marin , ordinairement on ne s'en sert pas, et quelquefois on en met 8 à to livres dans chaque cuve clans le but d'accélérer la réaction; car on a remarqué que surtout en hiver l'amalgamation s'effectue deux à trois heures plus vite à l'aide du sel que lorsqu'on n'en emploie guère. Opération.
On apporte le minerai à l'établissement dans des sacs de cuir, concassé en petits morceaux de la grosseur d'une noix, et on commence par le moudre dans un moulin à eau (trapiche) comme on le fait pour tous les minerais d'argent en Amérique. Les boues qui en résultent emportent tout l'argent et il n'en reste guère dans
le bassin : en quoi ces minerais diffèrent beaucoup de ceux d'amalgames natifs qui souvent laissent plus des de leur richesse sous la meule. Le minerai étant ainsi préparé et les cuves de la machine parfaitement vides, on commence (1) Je donne l'explication de ce mode d'essayer dans le mémoire sur les amalgames, même volume, pag. 292.