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EMPLOYÉES DANS LES CHAUDIÈRES A VAPEUR. 613 MÉMOIRE SUR LES EAUX CORROSIVES 612 Champagne, qui sert à faire les crayons, est beau-,
coup plus pure que la craie de Meudon, et parait même entièrement exempte de sable ; mais elle
est plus dure et devrait être désagrégée par un broiement sous l'eau; elle est également d'un prix plus élevé dans le commerce. Dans beaucoup de localités, enfin, on trouvera des calcaires crayeux qui pourront suppléer avantageusement à la craie de Meudon ; dans les environs d'Angers , à SaintClément de la Place, et à Sceaux, on trouve une marne presque entièrement calcaire, appartenant
à la formation des fahluns , qu'on exploite pour l'amendement des terres et pour la fabrication de la chaux ; par un simple lavage on pourrait l'obtenir aussi divisée et aussi pure que la craie de Meudon. Sur les carrières d'ardoises d'Angers, la marne de Saint-Clément de la Place reviendrait
au plus à 8o c. les ioo kilogrammes, prête à
mettre dans la chaudière ; à Laval elle reviendrait environ à 2 fr. ; elle conserverait encore un grand avantage sur la craie de Meudon, qui devrait être transportée par eau jusqu'à Angers et aurait ainsi le même point de départ. Cette discussion de prix est du reste assez peu importante,
car la dépense annuelle pour la consommation
ce sont les seules dont l'usage soit économique; la craie conservera sur elles l'avantage de donner la quantité minimum de sulfate de chaux , puisqu'elle ne sature que l'acide sulfurique nuisible ; en outre, il est probable que la craie , substance insoluble et très-ténue, jouera dans les chaudières le même rôle que l'argile qu'on. emploie généralement avec succès pour rendre l'eau trouble, et gêner la cristallisation d.0 sulfate de chaux (i) , le rôle que joue probablement lui-même le dépôt de
sulfate de chaux pulvérulent et d'oxyde de fer très-divisé qui se forme dans la chaudière, et qui doit au bout d'un certain temps empêcher la formation du tartre (2).
On a essayé d'employer la chaux vive pour neutraliser les eaux corrosives, niais je ne crois pas que son emploi se soit généralisé. Elle présente un grave inconvénient, c'est d'être soluble et soluble seulement en très-petite quantité dans l'eau ; elle est par suite éminemment propre à former des encroûtements dans les chaudières ; c'est là sans doute ce qui a empêché son emploi
de se propager. Elle donne en outre un dépôt beaucoup plus considérable, car si on l'emploie en excès, ce qui est inévitable ; elle précipite tous les oxydes métalliques et la magnésie qui paraît
d'une machine ne sera jamais qu'une fraction trèspetite des frais que la neutralisation ferait économiser. On peut objecter que l'emploi d'une substance calcaire aura pour résultat d'augmenter la proportion de chaux contenue en dissolution dans l'eau, et d'augmenter l'abondance des dépôts et l'épais-
Je n'ai pu jusqu'ici faire qu'un essai incomplet de huit jours sur l'emploi de la craie dans la chaudière du Cordon-Bleu ; on n'a pas remarqué que le tartre fût plus abondant qu'à l'ordinaire. Dans le émoirt déjà cité, page 288, M. Berthier a
seur du tartre ; cette objection peut être juste, mais elle est applicable à toutes les substances calcaires qu'on emploiera dans le même but, et
littelgoah.
proposé d'employer la craie pour décomposer un excès de perchlorure de fer que l'on obtiendrait dans une modification qu'il propose dans" le procédé d'amalgamation de
Tome XX, 184L.
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