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EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES
A VAPEUR.
une extrémité par un bouchon de plomb. Ce tube était appliqué par l'extrémité ainsi fermée sur la
sion de surveillance de Nantes, dont ce qui suit est extrait textuellement Les briques qui forment l'autel avaient été projetées au dehors dans le local de la machine et jusque dans la chambre des passagers. Le foyer est formé de deux rangées de barreaux, composées de dix-sept chacune : les barreaux les plus éloignés avaient été rejetés sur ceux de l'avant ; ceux-ci même étaient tous déplacés, à l'exception de cinq; deux barreaux du fond, d'environ ii kilogrammes chacun , ont été trouvés à 3 mètres du foyer.
tôle du tuyau intérieur, au-dessus du foyer ; il traversait les parois de la chaudière et débouchait dans l'atmosphère. Si le niveau de l'eau venait à s'abaisser au-dessous du dôme du tuyau intérieur,
la chaleur de la tôle fortement échauffée devait
déterminer la fusion du plomb, et la vapeur
s'échappant par l'orifice supérieur du tube avertissait le mécanicien du danger. Il est dit dans le
rapport de la commission de surveillance de Nantes, que l'efficacité de cet appareil a été expérimentée plusieurs fois. Or, après avoir enlevé le tube adapté à la chaudière qui a fait explosion, on a reconnu que le bouchon de plomb touchait à la plaque de tôle placée immédiatement audessus du foyer, et qu'il ne portait aucune trace de fusion ou de ramollissement.
Avant d'arrêter le bateau aux endroits où l'on fait escale, l'usage est de pourvoir la chaudière d'eau abondamment, de manière à ce que le niveau s'élève jusqu'au-dessus du robinet supérieur adapté au réservoir ; le chauffeur ouvre la porte du foyer pour diminuer la vaporisation, en même temps que le mécanicien soulève le levier d'une des soupapes au moyen d'une corde dont il attache l'extrémité à un point fixe. Dans sa visite du 26 janvier, M. Lorieux reconnut que la chaudière de tribord ne présentait aucune fissure, aucune fuite ni altération de forme elle était vide d'eau jusqu'aux 2/3 de sa hauteur environ. La chaudière de bâbord seule avait été rompue. Les circonstances de l'accident ont été soigneusement constatées dans le rapport de la commis-
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Aucune pièce de la machine ne parait altérée, à l'exception de deux tuyaux des pompes d'épui-
sement du bateau. A l'extrémité du local de la machine, à cinq mètres du foyer, la cloison en planches de sapin de orn,02 a été emportée. Le corps du chauffeur de la chaudière de bâbord a été projeté jusque dans la chambre des passagers; la pelle qu'il tenait à la main a été lancée jusque dans la cloison qui forme l'avant du bas teau. Des hommes employés dans le local de la machine ( deux chauffeurs, un aide et le mécanicien) , un a été tué sur-le-champ, les trois autres sont morts dans le jour qui a suivi. Tous les passagers occupant la Chambre du devant ont
été grièvementbrûlés; plusieurs sont morts des
suites de leurs blessures. Les détails concernant les victimes de ce déplorable événement ont été consignés dans des procès-verbaux rédigés immédiatement après l'explosion ; nous
avons cru inutile de les reproduire ici pour ne nous occuper que des fàits matériels.
En pénétrant, dans la chaudière de bâbord, dans le tube intérieur qui conduit à la cheminée