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22 ' EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES du métal sont comprimées au lieu d'être tendues; quand leur diamètre est un peu considérable, ces tuyaux' se déforment et plient sous une pression bien moindre que celle qui serait nécessaire pour écraser les fibres comprimées , et une déformation assez légère suffit pour changer toutes les conditions de résistance du cylindre, en déterminer l'écrasement complet et la rupture. C'est ainsi qu'un solide prismatique pressé dans le sens de la longueur plie ou s inflechit , bien avant de s'écraser, lorsque sa longueur est égale à 7 ou 8 fois la largeur ou l'épaisseur de sa section transversale.
A VAPEUR.
sûreté nécessaires. Elle s'est déchirée sous une tension de la vapeur qui n'excédait pas celle a laquelle la charge des soupapes de sûreté faisait équilibre; l'aeMent a été occasionné par cissement d'une des feuilles de tôle du tube intérieur, qui, sous l'action réunie de la chaleur du foyer et de causes accidentelles qui ont été indiquées dan, eorps du rapport, avait été altérée et réduite pu tien de son épaisseur primitive. Si cette chaudière eût été soumise à la pression d'épreuve triple de la pression effective de la vapeur, avant que le paquebot reprit son service le 23 jan-
Il serait donc prudent, de la part des construc,
vier 1842, il est à peu près certain qu'elle aurait
teurs, de donner plus d'épaisseur à ces tuyaux, et de les renforcer par des cercles ou fortes bagues en fer forgé établis dans leur concavité, qui divi-
cédé sous cette pression.
seraient un tuyau semblable en plusieurs trou, çons assez courts, et préviendraient la déformation. Nous engagerions volontiers les constructeurs
à donner à tous les tuyaux de ce genre une épais, seur moitié en sus de celle qui est indiquée par
l'instruction du 12 juillet 1828 pour les chaudières ordinaires, ainsi que l'indique M. Lorieux,
rapporteur de la commission de Nantes ; mais nous ne croyons pas que l'administration doive dès à présent rendre cette règle obligatoire. Le renouvellement fréquent de la pression d'épreuve prescrite par les règlements offre aux commissions
de surveillance et aux préfets le moyen le plus sûr de reconnaître les chaudières défectueuses et de provoquer leur réforme en temps utile. En résumé, la chaudière du paquebot le Ri-. yerainno t, qui a fait explosion le 25. janvier 1842,
à Ancenis, était pourvue de tous les appareils de
Le système de construction adopté pour les chaudières du Riverain n° i présente des vices graves et noimbreux. i° 11 est difficile d'enlever les dépôts boueux ou incrustants qui se forment dans l'espace annulaire, trop étroit et allongé, compris entre les deux cylindres de tôle; 2° 11 est iulpossible de visiter ces chaudières et de les nettoyer 4 fond, sans les démonter completement ; 3° enfin la vapeur ne peut se dégager de l'eau remplissant l'espace annulaire allongé, pour arriver dans le réservoir de vapeur, qu'avec diffiçulté , surtout si cet espace annulaire est partiellement obstrué dans quelques places par des sédiments.
Conclusions.
Pour prévenir autant que possible le retour de semblables catastrophes, nous estimons : Qu'il y a lieu de la part de M. le sous-secrétaire