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AU MOYEN DES GAZ DES HALTSFOURNEAUX. 453
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FABRICATION DU FER
boitent deux petites buses en cuivre de 11,4 milli. de diamètre ; elles sont distantes l'une de l'autre de 3o à 4o cent. ; la hauteur de leur bec est de 2 à 5 centimètres au-dessus du bain de fonte ; elles sont inclinées et convergent au centre de la surface du bain sur lequel elles lancent de l'air chaud en même temps qu'elles produisent un tournoiement dans sa masse. On a cependant reconnu qu'il est préférable de disposer les tuyères à peu près
parallèlement en les dirigeant vers le deuxième pont, parce que l'une d'elles rejetait les gaz vers le premier pont et que la marche du fourneau en souffrait; on a seulement cet inconvénient qu'il ne se produit plus ce tournoiement qui aide à la purification et facilite beaucoup l'opération du mazéage ; aussi a-t-on le projet maintenant de faire de nouveau converger ces deux tuyères, mais en un point plus rapproché du deuxième pont (voir
fig. 8).; de cette manière les gaz ne .seront plus contrariés dans le fourneau. Ces tuyères, qui rem-
plissent un objet analogue à celles qui sont employées dans les fineries anglaises, ne sont pas indispensables, 'et on peut très-bien obtenir de la fonte mazée sans elles. A Wctsseralfingen les dimensions du fourneau de mazéage sont peu différentes de celles du fourneau de .Neu-Joachimsthal ; on peut s'en convain-
cre en jetant .les yeux sur le croquis fig. 8, et en comparant les dimensions ; mais l'appareil à chauffer l'air (voirfig. 8 et 9) , qui ne donne du reste que l'air nécessaire au fourneau à réverbère, me paraît plus simple et préférable; il a en outre l'avantage de chauffer l'air à une température plus élevée. Il consiste en une caisse de fonte présentant une section quadrangulaire et placée à 17 cent.
seulement au-dessus du renard; l'air froid arrive par e. , s'échauffe en parcourant les quatre côtés du rectangle qui sont baignés par la flamme et se rend
dans le conduit en fonte G qui est bien entouré de maçOnnerie et suit le long de la voûte du four-
neau en sorte que dans ce parcours la température de l'air s'élève encore; quand il est lancé dans le four on estime qu'elle est de 3oo à 4000centig. A Wasseralfingen j'ai trouvé en outre une autre disposition très-avantageuse ; dans le sens de l'axe longitudinal du four une ouverture a été pratiquée dans le mur qui forme la cheminée et au-dessous
de l'appareil à chauffer l'air; par cette ouverture on introduit d'abord /es plaques de fonte qui doivent ensuite être chargées dans le four, et on leur fait subir ainsi un échauffement préalable ; afin que le four ne se refroidisse pas, cette ouverture est d'ailleurs fermée avec une porte de tôle : on voit donc que la partie inférieure de la cheminée rem-
place ici un four préparateur de chauffage, et la température est assez élevée pour que la fusion de
la fonte puisse être produite quand on laisse les plaques séjourner trop longtemps. Enfin à l'usine de Wasseralfingen on a eu le soin de ne pas donner à la cheminée du fourneau de mazéage plus de 1m. de hauteur au-dessus de la sole du fourneau ; tandis qu'a Neu-Joachimsthal on l'a élevée de près de 2'n au-dessus du gueulard
du haut-fourneau ; on pensait que cette dernière condition était indispensable pour appeler les gaz du haut-fourneau, et déterminer une sorte de tirage, mais l'expérience faite à Wasseralfingen montre que c'est complétement inutile qu'un tirage bien suffisant s'établit par l'action du courant 3o Turne 1, 1842.