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FABRICATION DU FER 454 d'air forcé, et surtout par la combustion qui a lieu dans le four.
D'après M. Faber du Faur , pour un fourneau de mazéage tel que celui que je viens de décrire, ou pour un four à réverbère quelconque, il faut environ 8 mèt. cubes de gaz par minute ; la pression du gaz est de peu supérieure à la pression atmosphérique, la différence est représentée par une
colonne d'eau de 2 à 4 centimètres; quant à la quantité d'air nécessaire pour un pareil four, elle est au plus de 4na'c',7 par minute. J'observerai que cette quantité est inférieure à celle qui , d'après la composition chimique moyenne du gaz, serait nécessaire pour produire la combustion complète; c'est du reste ce qui doit être, autrement les flammes deviendraient oxydantes. Description
du travail.
Je passe maintenant à la description du tra-
vail.
L'ouvrier retire une plaque de fonte qui a été
préalablement chauffée dans la cheminée comme je l'ai indiqué, et la porte sur la sole du fourneau dont il reférme la porte : elle ne tarde pas à fondre , après quoi il en passe une autre et ainsi de suite : moyennement il charge de cette manière 5(1'111',25 ; quand le four est réparé depuis peu de temps il n'en charge que 3q1150; quand au con-
traire il va depuis quelque temps il en charge 6(1.11L,i o.
Cette première partie de l'opération est ce qu'on appelle la fonte; elle dure deux heures. Il est évident qu'on économiserait ce temps si on transpor'tait immédiatement la fonte du creuset du hautfourneau-dans le four à réverbère, comme cela se pratique à Koenigsbronn ; mais à Wasseralfingen cela ne peut pas se faire , parce qu'on refond prin-
AU MOYEN DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAUX. 455
cipalement les Jets, les brocailles , et les pièces de rebut du m3ulage. Lorsque le bain est pa rfaitement liquide, l'ouvrier enlève avec un ringard les scories qui recouvrent sa surface, et les fait tomber sur
le sol de la fonderie; il entraîne nécessairement des grenailles de fonte avec elles, mais elles sont bocardées et on en retire de 6 à 44k par opération; moyennement i ik de fonte en grenaille. Après avoir enlevé les scories qui recouvraient la surface du bain, il jette dans le fourneau des .battitures du marteau, et les scories bocardées les plus riches provenant du travail antérieur du mazéage; en poids on en met environ 1,7 p. oio dela quantité de fonte chargée : ce sont alors ces scories riches qui produisent la purification de la fonte et oxydent la plus grande partie du carbone et des matières étrangères telles que le silicium, le phosphore et le soufre, en réduisant une quantité correspondante de fer. On aurait pu arriver au même résultat avec les scories qui recouvraient
d'abord la surface du bain, mais comme elles étaient moins fiches l'opération aurait duré plus longtemps.
La deuxième partie de l'opération, ou le mazéage proprement dit, commence quand les scories riches jetées dans le four à réverbère sont fon-
dues et recouvrent toute la surface du bain ; on donne alors le vent par les deux petites tuyères latérales, on ferme la porte du four et on abandonne à peu près l'opération à elle-même. Au bout d'un certain temps , lorsque l'ouvrier juge que la fonte doit être suffisamment purifiée, il prend un essai en coulant de la fonte dans un
moule en fer, et en la plongeant ensuite dans l'eau de manière à l'étonner : il la brise avec un mat-