Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 234]

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FABRICATION DU FER

AU MOYEN DES GAZ DES HAUTSFOURNEAUX. 463

et travaillés au marteau. On conçoit que cette

que ceux desquels on se sert dans la méthode champenoise.

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méthode est défectueuse et qu'un déchet considérable par oxydation doit avoir lieu dans ce travail au marteau qui se prolonge très-longtemps parce

que le marteau employé est petit : aussi jusqu'à présent le déchet a éte au moins de 13 p. ioo et moyennement : 121 fer puddlé ont donné Io° fer en barres.

Le fer en barres obtenu est du reste de bonne qualité ; c'est un fer fort et dur. Nouveau sysLe procédé qui a été suivi jusqu'à présent à tème d'après lequel doit main- Wasseralfingen pour la fabrication du fer, n'a été tenant être con- pour ainsi dire qu'un procédé d'essai quele manque struite une usine de force motrice a forcé de pratiquer comme je à fer.

l'ai indiqué ; maintenant que l'expérience a prononcé et a donné les résultats les plus satisfaisants, on .doit, ce me semble, construire les usines à fer d'après un système entièrement nouveau. Les

firges clans lesquelles on fabrique et on travaille

le fer doivent être réunies aux fonderies dans

lesquelles on obtient la fonte, et voici à peu près quelle .disposition générale on peut adopter. (Voir fig. 1, PI. XIV.) a est le haut-fourneau ou les hauts-fourneaux s'il y en a plusieurs.

b est la halle de fonderie et l'atelier des sableurs. c est la machi ne soufflante qui donne le vent pour

les hauts fourneauxet les fours à réverbère. d sont les fours à puddler alimentés au moyen du gaz des hauts-fourneaux dans lesquels on traite les jets, les brocailles , les pièces de

rebut de la fonderie ainsi que la fonte en gueuse. Il sera convenable et économique d'employer des foudà puddler doubles tels

e est une presse ou un marteau de cinglage sous lequel sont envoyées les loupes à leur sortie des fours à puddler. f est le train de laminoirs dégéossisseurs dans lequel on fait passer la loupe après en avoir exprimé les laitiers. g sont les cisailles qui servent à couper les barreaux obtenus dans le travail précédent ; on les réunit en trousses et on les passe dans le four à réchauffer h alimenté par les gaz du haut-fourneau. i est le train de laminoirs fabricateurs qui sert à obtenir le fer en barres et dans lequel sont passées les trousses qui sortent du four à réchauffer.

Enfin k est le cours d'eau ou la machine à vapeur qui doit donner le mouvement à la machine soufflante, aux trains de laminoirs, etc. Quand on emploiera une machine à vapeur, il conviendra de la chauffer avec les gaz pris au gueulard du haut-fourneau qu'on appellera sous la chaudière au moyen d'une cheminée de tirage ; il en résultera une grande économie de combustible , sans que pour cela l'allure du haut-fourneau puisse en souffrir, puisque autrement ces gaz se per-

draient en brûlant dans l'atmosphère. Plusieurs grandes usines sont exécutées en ce moment d'après ce nouveau système mû- lequel Wasseralfingen lui-même doit être reconstruit ; les fig. 2, 3, 4, PI. XIV, représentent la presse qu'on

veut v établir pour comprimer les loupes à leur sortie du four à puddler et en exprimer empiétement les laitiers.