Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 236]

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466 FAERICATiON DU FER menter un four à réchauffer pour convertir en fer les lopins de fer puddlé , il est très-probable qu'on

serait obligé, en général, d'augmenter la charge

en charbon. Je pense qu'il sera préférable, ou bien de puddler, soit une partie, soit la totalité de la fonte du haut-fourneau, et de livrer le fer puddlé comme produit marchand, ou bien de puddler seulement une partie de la fonte, et de travailler ensuite au four à réchauffer; cela dépendra évidemment des circonstances dans lesquelles se trouvera l'usine. Toutefois, je ferai remarqt.er que dans le cas où on voudrait convertir en fer marchand la totalité de la fonte produite, la quantité de charbon qu'il faudrait ajouter dans le haut-fourneau pour qu'il pût donner les gaz nécessaires à tous les fours à réverbère, ne serait probablement pas très-considérable, et que le fer obtenu par le procédé du gaz reviendrait encore à un prix beaucoup moins élevé que si on l'avait travaillé dans les foyers d'affinerie. On peut se proposer de déterminer quels seront Frais de fabricatic», Par le veau procédé.

les frais de fabrication du fer en barres par le nouveau procédé des gaz : pour les évaluer approximativement , j'observe que dans tout, procédé d'affinage de la fonte, les frais spéciaux sont ceux qui résultent de la dépense, it° de combustible, 20 defonte, 3° de main-d'oeuvre. 1° Je m'occupe d'abord de la dépense en com-

bustible; dans le nouveau procédé, elle doit être nulle ou presque nulle, puit:qu'on affine avec du gaz pris dans le haut-fourneau , et qu'il n'est généralement pas nécessaire d'augmenter la quantité de charbon ; j'observe, en effet, que sur les quatre hauts-fourneaux desquels j'ai parlé , trois ont conservé la même allure malgré la prise de gaz, et

AU MOYEN DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAUX.

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que dans un seul , celui de Neu-Joachimsthal, il y a eu une augmentation de charbon qui a été au maximum de 19 k. par quintal de fonte. Cette différence présentée par le haut-fourneau de NeuJoachimsthal , n'a d'ailleurs rien qui doive sui, prendre, et on s'en rendra compte en observant que la consommation en charbon était très-faible, et en quelque sorte une consommation limite, eu égard à la nature et à la richesse des minerais, puisque pour I q. 119 k. charbon, o".,7o de fonte il fallait: tandisque moyenne-

ment pour les trois autres, on a :

charbon. 153 I ,02, En outre, la production est assez faible, seulement de 28 q. m. par 24 heures, tandisqu'à Maria-Zell elle est de 36 q. rn. , et à Wasseralfingen de 5o; comme toutes choses égales, la quantité de gaz dégagée est proportionnelle à la production journalière, on conçoit très-bien pourquoi la prise de gaz à Neu-Joachimsthal a nécessité une augmentation de charbon ; il me semble que cela devra surtout avoir lieu quand on appliquera l'appareil de Wasseraffingen à des hauts-fourneaux qui consomment très-peu de charbon et ont une faible production. Pour ne pas arriver à des bénéfices qui paraîtraient pour ainsi dire incroyables, je supposerai d'abord le cas le plus défavorable, celui où la consommation en charbon, dans le haut-fourneau, a augmenté de 19 L. par quintal de foute, par suite de l'établissement d'un four à puddler : le hautfourneau produisant 28 q. m. par 24 heures, et le four à puddler environ 21 q. m., il en résultera une dépense de 25 k. de charbon par q. m.