Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 238]

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FABRICATION DU FEU 470 seront iuférieurs ou au plus égaux à ceux d'une usine à l'anglaise travaillant dans les mêmes cir-

constances.

Au moyen de ce qui précède, quand on voudra établir dans une certaine localité une usine fabriquant le fer au gaz, il sera facile de calculer,. à l'aide des prix élémentaires, quel sera le prix, de revient du quintal métrique de fer en barres, en prenant ensuite la différence avec le prix de vente on obtiendra le bénéfice net. Les avantages qui résultent de l'emploi du gaz des hauts-fourneaux pour la fabrication du fer sont trop évidents pour qu'il soit nécessaire d'y 'insister plus longtemps ; on voit en effet qu'en prenant les circonstances les plus défavorables, le prix de revient du fer serait encore bien inférieur à ce qu'il est par une méthode quelconque d'affinage. Cependant, pour se faire une juste idée des avantages que présente le nouveau procédé du gaz, il ne me semble pas inutile de le rapprocher des principales méthodes que nous employons en France. Je prends pour exemple .la méthode champe7 Comparaison avec (a méthode chainpenoi. noise la- comparaison sera d'autant plus facile, qu'il y a la plus grande .analogie entre les deux. procédés; seulement, dans un cas, le combustible.. est le gaz du haut-fourneau, dans l'autre, au con,.

les frais

traire., le combustible est,de la généraux peuvent d'ailleurs, ainsi que dans une usine à. l'anglaise être considérés connue étant à sait, de compeu près les mêmes, en'sorte parer les frais spéciaux. Or, pour une forge champenoise travaillant dans des circonstances moyennes, les,. frais spéciaux, yeuven,t s'évaluer à peu. près comme il suit :

AU MOYEN DES GAZ DES HAUTSFOURNEAUX.

Pour 1 quintal mét. de fer en barres 77 kil I 138 kil. à 5 fr. 1° Houille. (Puddlage. E tirage. . 61

471

61',90

à 15 137 0,56 journée à 9

20,55 1,12

Frais spéciaux pour une forge champenoise.

28,57

2° Fonte 30 Main-d'oeuvre

Si on rapproche cette somme de celle qu'on obtient par le procédé des gaz, on a une différence

de 5 fr. 7 c. : par conséquent on voit qu'en supposant les circonstances les plus défavorables que l'expérience ait signalées jusqu'ici, et en ne tenant pas compte des perfectionnements qu'on obtien-

drait nécessairement en montant l'usine comme je l'ai indiqué précédemment, le prix de revient du quintal métrique de fer en barres serait encore notablement inférieur au prix de fabrication dans la plus grande partie de la Champagne. Si maintenant on admet que l'allure du hautfourneau n'ait pas été dérangée par l'établissement des fours à réverbère, comme cela a »eu lieu dans la plupart des cas, on a entre les prix de vient une différence de 8 fr. 82 c. : par conséquent on voit qu'on peut espérer que, pour une usine au gaz travaillant dans les circonstances que j'ai supposées, le bénéfice serait supérieur de 9 .fr.. à 8 fr.

à celui qu'on obtient dans des forges champenoises qui sont dans des circonstances moyennes. Ces chiffres, qui ne sont certainement pasjelagérés , parlent assez d'eux-mêmes, et montrent quel doit être l'avenir du nouveau procédé.