Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 246]

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TRAITEMENT DES MINERAIS DE CUIVRE

comme d'ailleurs il s'en dégage toujours un peu de vapeurs acides , les ouvriers seraient incommodés si les cases étaient recouvertes par tin hangar. Il faut pouvoir s'assurer que l'opération marche et qu'il se produit bien de l'acide sulfurique; c'est ce qu'un ouvrier fait de temps en temps en s'approchant des tuyaux de plomb t qui sont en communication avec le dessous des cases d'attaque, et en respirant les vapeurs acides qui s'en dégagent; pendant le travail, ces tuyaux restent d'ailleurs fermés avec des bouchons de bois. Pour enrichir les eaux *acides chargées de sulfate de cuivre, il est nécessaire de les faire passer

successivement d'une case dans l'autre et de les répandre sur le minerai ; c'est ce qu'on exécute au moyen des pompes d qui sont complétement construites eu plomb, afin qu'elles ne puissent pas être attaquées. Les eaux salines sont ensuite envoyées dans l'atelier voisin et dans la caisse e formée de madriers de chêne de 7 centimètres d'épaisseur ; c'est dans cette caisse que se fait la précipitation. .

Les chaudières f sont desunées à évaporer les eaux-mères qui vont cristalliser et déposer le sul-

fate de fer dont elles sont chargées dans les 9 caisses g qui sont construites absolument de la même manière que e : horizontalement elles présentent un carré de 3. mètres de côté ; leur profondeur est environ de oo ; elles résistent parfaitement bien à l'action du sulfate; et, depuis six ans environ que l'usine est établie, on n'a pas été obligé de les réparer. hh sont des tonneaux dans lesquels se lave le cuivre de cément ; ii sont des caisses à tombeau destinées au même objet; enfin k est une fosse

PAR CÉMENTATION.

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dans laquelle se rendent les eaux qui ont servi au lavage.

Tels sont les appareils qui sont employés pour Description le traitement par cémentation : je vais entrer main- du travail. tenant dans quelques détails sur la conduite même des opérations. La production de l'acide sulfurique est t'ondée P,..duction de l'ace sulfurisur le principe suivant de chimie : « Quand on faitid que. arriver dans mi ballon du bi-oxyde d'azote sur un mélange d'acide sulfureux ,d'oxygène et de vapeur d'eau, il se dépose des cristaux qui sont composés d'acide sulfurique, d'acide azoteux et d'eau ; en ajoutant une plus grande quantité d'eau , les cristaux se

détruisent, l'eau qui reste au fond du ballon est chargée d'acide sulfurique ; l'acide azoteux se décomposant se transforme en bi-oxyde d'azote et en acide hypo-azotique qui, étant traité comme précédemment, reproduiront une .nouvelle quanti té d'acide sulfurique, et ainsi de suite.» On voit, d'après cela, qu'il suffit de faire arriver en présence de l'acide

sulfureux, de l'oxygène, du hi-oxyde d'azote, et de la vapeur d'eau ; or il est facile- de.réaliser toutes. ces conditions au moyen des appareils .qui ont été décrits précédemment; car en grillant de la blende ou de la pyrite de fer dans les cornues a, on aura de l'acide sulfureux; mais comme il ne peut pas y avoir de tirage, puisqu'il n'existe pas de communication entre l'intérieur des cornues et l'air extérieur, il faut que l'air nécessaire à la combustion soit donné par la machine soufflante; il est lancé par le conduit t, et il force ainsi l'acide sulfureux

produit à se répandre dans les cases. On remarquera de plus, que l'air fourni par la machine souf-

flante n'arrive pas par-dessous la grille, mais au. contraire à une certaine distance au-dessus ; de cette