Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 318]

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AFFINAGE DU EER

expulsée par les préparations qu'on fait subir aux minerais avant le traitement du haut-fourneau. Les fontes caverneuses sont tenaces, très-diffi-

ciles à entamer et à pulvériser. Elles retiennent beaucoup de laitier dans leurs cavités. La structure lamelleuse y a complétement disparu. On les obtient dans les mêmes fourneaux que les fontes miroitantes, mais seulement à la fin des campagnes, lorsque la partie inférieure du fourneau est très-élargie par la corrosion. L'allure devient alors très-froide, le fourneau porte du minerai en plus grande quantité, et les laitiers sont très-ferrugineux. Ces fontes se produisent aussi, mais plus compactes et moins scoriacées, en temps ordinaire, quand .on fond des minerais extrêmement riches, principalement des minerais magnétiques. Quelques fourneaux de la contrée de Brescia ne donnent que cette variété de fonte à toutes les époques de leur roulement.

La fonte grenue ou caverneuse est beaucoup

moins estimée que la fonte miroitante, bien qu'elle soit plus pure. Sa teneur en manganèse est moins considérable, et certainement elle ne contient pas une quantité notable de substances nuisibles, car le fer qui en provient est excellent. Son seul défaut est de donner lieu dans raffinage

à un déchet plus considérable que la fonte lamelleuse. Ce fait parait d'abord très-singulier, mais on verra plus loin, lors de la discussion des circonstances de l'affinage, qu'on doit l'attribuer précisément à sa faible teneur en manganèse.

On a trouvé dans deux fragments de fonte grenue provenant de localités différentes

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PAR LA "MÉTHODE BERGAMASQUE.

Manganèse. Silice

.

.

(1)

(2)

0,0503 0,0096?

0,0441 0,0092?

Dans les fontes de la Prusse rhénane, nous retrouvons ces deux variétés dans des circonstances d'allure tout à fait semblables. Seulement il y a un terme de plus dans la série, c'est la fonte grise

à acier qui se produit au commencement des campagnes quand le combustible est en excès, et qui parait ainsi correspondre à la fonte feuilletée

de Lombardie. De plus, dans l'allure intermédiaire, celle où se maintiennent normalement les fourneaux , la tendance à passer à une allure plus chaude est manifestée par la production d'une certaine proportion de fonte grise, nettement séparée de la fonte miroitante , aussi bien dans le creuset que dans le métal refroidi dont elle occupe la zone supérieure. M. Karsten , qui a analysé les produits des fourneaux de Hamm, a trouvé aux fontes la composition suivante : Carbone. . . Silicium. . . Manganèse. .

Grise.

Lamelleuse.

Grenue.

0,0445 0,0131 0,0742

0,0514 0,0055 0.0449

0,0291

0,0000 0,0179

On voit que la proportion de carbone contenue dans la fonte lamelleuse est très-considérable, relativement à ce qui a lieu pour les fontes blanches

communes, dent la teneur n'excède guère 3 et demi p. o/o en charbon. Par contre, la fonte caverneuse n'en contient qu'une faible quantité. La fonte grise est très-riche en manganèse, plus riche, je crois , qu'aucune des fontes dont l'analyse ait été donnée jusqu'à présent, à l'exception des fontes bergamasques. La fonte la-