Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
636
AFFINAGE DU FER
PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
metteuse en contient aussi une assez forte proportion; mais il n'y en a comparativement que
duire une chaleur intense dans un espace restreint.
très-peu dans la fonte caverneuse. La composition des laitiers ne varie pas moins
que celle des fontes. Celui qui accompagne la fonte grise est peu fluide et même pâteux; et ren-
ferme 5o p. o/o de silice, 25 p. o/o d'oxyde de manganèse et à peine des traces de fer. Sa composition chimique est représentée par la formule B3S5.
Le laitier de la fonte miroitante est extrêmement fluide.
Moins siliceux que le précédent, il est aussi beaucoup plus riche en manganèse, et ne contient d'ailleurs pas davantage de fer. Il correspond à la formule B4S5. Il a la plus grande analogie pour les propriétés et la composition avec le laitier de l'allure correspondante des flussofen bergamasques. Enfin, quand les fourneaux marchent en fonte
caverneuse, le laitier devient extrêmement basique, et est caractérisé, comme celui des fontes grenues de Bergame, par la présence d'une forte proportion de fer. De ces notions sur la nature des fontes et des laitiers qui les accompagnent , on peut aisément déduire les conditions de la production des fontes lamelleuses. L'allure des flussofen de Lombardie est toujours très-froide , et il est impossible, d'après la construction de ces appareils, qu'il en soit 'autrement. Nous avons vu qu'ils sont sans ouvrage et sans creuset, que les étalages se prolongeaient
jusqu'à la pierre de fond. De plus, le courant d'air ne frappe pas directement le charbon, comme
dans les fourneaux ordinaires, de manière à pro-
6.37
Il se rompt avant d'atteindre le combustible, sur la plaque qui sert d'appui à la tuyère, et se répand en tout sens dans le fourneau. Il y pro luit ainsi une température moins élevée et plus uniforme. Ces dispositions sont en rapport avec la nature des
minerais très-fusibles par eux-mêmes, et elles semblent, d'après les notions acquises sur la manière d'être des fontes, devoir favoriser la production de la fonte lamelleuse. Celle-ci doit en effet sa singulière structure à sa teneur en manganèse; c'est un fait généralement admis. Mais il est prouvé aussi que pour que cette structure se manifeste, il faut que la fonte ne soit pas soumise à, une température élevée, et qu'elle traverse rapidement la zone du fourneau dans laquelle a lieu la séparation du graphite , c'est-à-dire le bain de laitiers qui surnage la fonte dans le creuset. Ces faits résultent d'observations nombreuses faites par M. Stengel dans les hauts-fourneaux du pays de Siégen. J'en rappelle ici brièvement les résultats.
i° La fonte lamelleuse maintenue pendant quelque temps à une température plus élevée que
celle de sa production, se transforme en fonte grise.
20 Les grenailles de fonte renfermées dans les matières à demi fondues, puisées au-dessus de la tuyère, sont toujours blanches. Celles au contraire adhérentes au laitier pâteux qui recouvre la fonte,. quand on marche avec une allure chaude, sont grises ou truitées elles sont renfermées dans des géodes tapissées de graphite. Dans les fourneaux de Lombardie, Faction du charbon ne s'épuise pas sur les laitiers qui sont toujours fortement basiques, et se maintiennent Tome 1, 1842. 42