Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 320]

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AFFINAGE DU FER 638 à cause dt.i manganèse qu'ils renferment, aussi liquides que de l'eau à une température moyenne. Ainsi , la fonte est soustraite aux actions qui pourraient la transformer. Lors même que l'allure est chaude, ce qui arrive au commencement des cam-

pagnes, quand les charges en combustible sont fortes, la disposition du fourneau ne permet pas à la température de s'élever au delà d'une certaine

limite; et si la fonte varie dans sa nature, c'est seulement pour acquérir à un plus haut degré les propriétés qui la caractérisent ; elle devient alors parfois feuilletée. Dans les circonstances analogues, les fontes du Bhin deviennent plus manganésifères, siliceuses et grises. Cela se conçoit très-bien ; rien ne s'oppose ici à ce que la chaleur devienne intense, et dès lors, la réduction étant plus active , les laitiers sont plus siliceux et peu fluides. Bien que l'oxyde de manganèse soit irréductible par cémentation en présence de la silice dans les laboratoires, il est impossible de ne pas admettre que cette réduction a lieu partiellement dans les hauts-fourneaux Il est probable que c'est dans le creuset et dans son passage à travers le laitier, que la fonte s'assimile le manganèse qu'elle. retient, car c'est seulement dans la région la plus chaude du fourneau, dans celle où l'alliage des. deux métaux peut entrer en fusion, qu'il est possible de concevoir la réduction du manganèse à

l'état métallique. Cette réduction est favorisée

par le séjour prolongé des laitiers dans le creuset où ils dm Vent éprouver de la part des fragments

de charbon qui viennent s'y empâter, une clécomposition partielle. On conçoit très-bien d'après

cela, que dans un fourneau à poitrine fermée oit

PAR LA MÉTHODE EERGAMAsQUE.

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la majeure partie du laitier n'est écoulé qu'avec la fonte, celle-ci se charge d'une plus grande quantité de manganèse que dans les fourneaux ordinaires. Quand le fourdeau s'est élargi, la température doit naturellement s'y abaisser, et toutes les causes

de la formation de la fonte lamelleuse perdent de leur intensité. La fonte produite est alors. plus pure et moins manganésifère. On a construit depuis quelque temps, dans les environs du lac de Côme, deux hauts-fourneaux à section circulaire, avec ouvrage et creuset, mar-

chant à poitrine ouverte. Ils sont destinés à approvisionner la contrée de fontes de moulage. Un seul , celui de Dongo, sur les bords du lac, était

en activité en 34i. il ne travaille en fonte

moulée que d'une manière intermittente; le jour on moule, la nuit on coule la fonte en gueuses, qui sont affinées dans

moitié par la méthode

bergamasque, moitié l'usine' par la méthode comtoise. L'usine de Dongo est pour l'écoulement de ses produits, dans une situation avantageuse. Le lac, et l'Adda qui en sort à LUCO, donnent aux fontes et aux fers un débouché facile et économique , sur tous les points de la plaine de Milan. Malheureusement son approvisionnement en minerais et en combustibles est assez coûteux. Une

faible partie des minerais lui est fournie par une mine située dans la montagne qui domine l'usine. Il tire le reste d'exploitations situées les unes du.

même côté du lac, mais à une distance assez grande dans l'intérieur du pays ; les autres dans les montagnes qui bordent la rive opposée dans les environs de Colico. Les environs du lac de Côme sont si âpres et si tourmentés que le roulage y est impossible ; c'est clone à dos de mulets qu'on