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AFFINAGE DU FER
64° est contraint à transporter les minerais jusqu'à l'usine ou au moins jusqu'aux bords du lac. Pour les charbons c'est encore pire, la plus grande partie est amenée à dos d'hommes. Ces diverses cir-
constances rendent la situation de cette usine assez précaire.
Les minerais consistent en fers spathiques et fers hydroxydés. Les premiers sont toujours calcinés après triage. Les derniers, qui ne contiennent pas de soufre, ne le sont que lorsqu'on peut disposer d'une quantité suffisante de mauvais combustible. Les minerais grillés ne sont pas exposés à l'air humide pendant plusieurs années, comme dans les autres usines. On les porte immédiatement au fourneau. Les fers carbonatés à gangue de schiste et les
hydroxydes argileux se serviraient très-bien de fon-
dant les uns aux autres, trop bien même, car en les traitant sans addition, les laitiers sont trop fusibles pour qu'on puisse marcher en fonte grise. On est forcé pour corriger cette fusibilité à ajouter du quarz , et cependant les laitiers sont encore as-
sez fluides pour couler d'eux-mêmes sans que l'ouvrier soit obligé à les arracher. La proportion de quarz ajoutée est très-variable; elle dépend naturellement de la proportion relative des minerais spathiques et hydroxydes, laquelle est subordonnée à des circonstances étrangères au traitement, telles que l'activité de l'exploitation, la facilité des transports, etc.
Ordinairement le mélange des minerais rend 4o p. o/o. La production journalière du fourneau est de 2.800 à 2.9oo kilogrammes, dont 1.400 en onte de moulage et x .400 en fonte d'affinage. Pour
es moulages les ouvriers puisent clans le creuset
64I -.avec des poches de fer garnies d'argile. On puise PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
ainsi deux fois dans la journée, la nuit on coule deux fois. La fonte de moulage n'est pas de trèsbonne qualité et donne lieu à des déchets considérables. Pour too kilogrammes de fonte le fourneau consomme u 3o à 132 kilogrammes de charbon. L'air
est chauffé à 18o° par les flammes perdues, au gueulard. AFFINAGE DE LA FONTE.
La méthode bergamasque est considérée généralement comme très-défectueuse, relativement surtout aux méthodes françaises. En effet elle a cédé devant celles-ci dans l'Isère et dans la Savoie où tous les feux bergamasques sont remplacés maintenant par des feux comtois. Cette tendance à introduire la méthode comtoise ne se manifeste cependant pas d'une manière sensible dans la Lombardie. Il est vrai que la persistance des ouvriers à ne rien modifier absolument dans leur travail, même pour les plus petits détails, y est pour beaucoup. Mais ce ne sont pas les ouvriers seuls qui tiennent à la conservation de l'ancien procédé, plusieurs maîtres de forges instruits qui ont visité les usines françaises et qui désirent mettre à profit les améliorations qui ont lieu tous les jours dans la
fabrication du fer, pensent qu'ils pourront avec leur méthode arriver à des résultats aussi avantageux que s'ils introduisaient dans leurs usines le
procédé comtois. On a déjà fait du reste des essais
à ce sujet. Nous avons vu marcher à Dong° un
feu comtois monté avec soin en même temps qu'un.