Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 322]

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AFFINAGE DU FER

feu bergamasque. Je donnerai plus loin les chiffres du roulement des deux feux pendant un assez long espace de temps. Il en résulte qu'au total si l'avantage est du côté du procédé comtois, il est bien minime et qu'il faudrait bien peu de chose pour que le fer bergamasque pût soutenir la concurrence. A la vérité il n'est question ici que de la quantité des produits, des déchets, de la consommation , etc. , en un mot des éléments qui déterminent le prix de revient. Pour les qualités, celles produites par la méthode comtoise sont incontestablement meilleures. Mais on sait qu'une améliora-

tion dans la nature du fer n'est souvent pas une raison suffisante pour changer un procédé. Le fer doit satisfaire aux convenances spéciales de la con-

sommation et pas davantage. Il est inutile de lui donner des qualités superflues pour les usages aux-

quels ii est destiné, puisque le consommateur ne les apprécierait, ni ne les jugerait. Ce serait m'exposer à des répétitions, que d'aller plus loin dans cette question. J'ai voulu seulement, avant de commencer la description des procédés d'affinage, appeler l'attention sur ce sujet. Il me suffira, dans le dernier paragraphe, de résumer les données numériques qui seront exposées dans celui-ci-, pour qu'on puisse juger avec exactitude de l'état de la question.

On met en Lombardie les méthodes d'affinage au nombre de quatre. Ce sont les suivantes : 10 Méthode de la val Sassina , suivie dans cette vallée et le groupe d'usines de Lecco. Elle produit des fers inférieurs à ceux des autres méthodes et qui sont cependant de très-bonne qualité. Us n'ont aucun des défauts attribués à l'influence des substances étrangères au fer contenues dans la fonte.

643 Ainsi ils ne sont ni rouverains ni Cassants à froid. PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.

Mais le cinglage et l'étirage sont très-mal faits, de

sorte que le fer n'est pas bien homogène et que

souvent il est pailleux. Les gros fers sont en partie vendus pour les petites fabricavions , en partie retravaillés dans les usines et convertis en petits fers .et en clous. Les tréfileries de Lecco forment une branche très-importante de la fabrication. Le groupe d'usines de la val Sassina et de Lecco est un des plus considérables. Il produit annuellement 3o.000 quintaux métriques de fer dont 7.000 environ sont convertis en fil de fer. Le caractère principal de cette méthode est de donner extrêmement peu de déchet. 20 Méthode de la cal Brembana. Elle est pra-

tiquée dans la vallée de ce nom et à l'usine de

Dongo. C'est celle qui s'était répandue dans toute la chaîne des Alpes. Son caractère est de donner de très-bon fer mais avec un déchet plus grand que dans tous les autres procédés. Les fers produits par cette méthode et la précédente sont forts et un peu aciérins: 30 Méthode de Sovere et de la val Camonica. Elle donne aussi d'excellents fers, mais plus doux que les précédents. Es sont de plus très-bien parés. Leurs qualités les rendent propres à plusieurs fabrications spéciales très-importantes , dont les usines de Sovere et de lia val Camonica sont exclusivement en possession, savoir : les fers de roue, les

essieux de voiture et en général tout ce qui conCerne le charronnage et le ferrage des chevaux. On cherche dans cette méthode à produire un bain abondant de scories , ce qu'on parait éviter dans les deux autres. 40 La méthode bresciane, qui est en usage dans