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AFFINAGE DU FER 646 Les outils sont : io le ringard ordinaire ; 2° une pelle à manche de bois, destinée à charger le poils-. sier de charbon et à le tasser ; 30 une très-forte pelle en fer, servant à enlever du foyer la fonte et les scories après le mazéage. La machine soufflante est une trompe qui lance
dans le fourneau moyennement 5 mètres cubes d'air par minute. Le marteau est soulevé par la queue et ne présente rien de remarquable. Son poids est beaucoup trop faible et c'est à cela qu'on doit attribuer en très-grande partie les défauts des fers de Lecco.
Il ne pèse que 15o kil, et d'après le poids de la loupe, pour que le cinglage fût bien fait, il faudrait que son poids fût de 250 kil, L'enclume est
à peu près au niveau du sol. Les ouvriers tiennent beaucoup à cette circonstance parce qu'ils ne veulent faire l'étirage qu'assis sur un petit escabeau à roulettes. Le service d'un feu exige trois ouvriers, sa'voir
il maestro, il lavorazzte, il braschino (manoeuvre). Ces ouvriers ne travaillent pas d'une manière régulière et par postes. Ils se remplacent de temps
à autre à leur convenance, de façon que deux
d'entre eux soient constamment à l'oeuvre à l'exception du commencement de l'opération où un ouvrier suffit. Chaque ouvrier a donc 14 à 15 heures de travail par jour, ce qui paraît exorbitant au premier abord. Mais on verra que ce travail se réduit en réalité à très-peu de chose. Le propriétaire de la forge ne s'occupe pas de ces détails de main. d'ceuvre. Il n'a affaire qu'au maestro qu'il paye d'après la quantité de fer amené à l'état convenu, qui est déterminé par la nature des débouchés de
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PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
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l'usine. Le maestro choisit ensuite à son gré et paye le lavorante et le braschino. Le charbon consommé par les usines de Lecco provient de forêts situées vers l'extrémité nord du lac de Côme. Les essences sont le châtaignier, le sapin et le hêtre cette dernière est toujours en
faible proportion. Le sapin, dont on ne se sert pas au haut-fourneau, est peu recherché pour la forge. On est obligé pourtant d'en admettre une certaine proportion en mélange avec le châtaignier. Cette proportion est très-variable. Dans les usines
de M. Badoni on se servait d'un mélange de moitié de chaque essence. En 1841 les prix des charbons étaient les suivants: nier.. Châtaig. Sapin.
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7 fr. 70c.' les 100 kil. 7 fr. 30 C.
Le charbon employé dans les forges coûtait donc 7 fr. 5o c. Ce prix est beaucoup plus élevé que dans la plupart des autres groupes d'usines, i° à cause de la longueur du transport ; 2° parce qu'aucun des maîtres de forges de Lecco n'est propriétaire de forêts. Il y a même ordinairement entre le propriétaire de la forge et celui du bois un intermédiaire qui est le marchand de charbon. Celui-ci se charge du
transport et doit avoir aussi un bénéfice sur la vente. On affine à Lecco des fontes de deux espèces : i° Celles des vallées bergamasques, blanches, lamelleuses, d'excellente analité ; 2° celles de Brescia, blanches , grenues, infeérieures aux précédentes. Elles coûtent rendues à l'usine Fontes de Bergame. . Fontes de Buscia. . .
24 fr. 22 fr.
les 100 kil.
