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AFFINAGE DU FER 648 Il faut remarquer que pour les dernières le transport est presque double, de sorte qu'en réalité la
différence de prix due à celle de la qualité de la fonte est beaucoup plus grande qu'elle ne le paraît d'après les chiffres précédents. On traite aussi de vieilles fontes provenant d'objets hors d'usage, canons de marine, débris de machines, déchets de moulage, etc. Leur prix, toujours inférieur à celui
des fontes de forge, est très-variable. Ce traitement est du reste peu important. L'opération de l'affinage comprend trois périodes bien distinctes :
iO Fusion lente de la fonte sous le vent de la tuyère; c'est un véritable mazéage, qui seulement est poussé beaucoup plus loin que le mazéage ordinaire, et donne lieu par conséquent à un produit
plus décarburé, plus voisin du fer que le fine-
métal. La manière dont on termine cette opération
est d'ailleurs toute différente de ce qui se passe dans le mazéage niverais.
2° Formation des cotizzi, gâteaux de fonte à demi affinée agglomérée avec des fragments de charbon et des scories. 3° Affinage définitif, cinglage et étirage. 1). La première opération se fait sur 250 kilogrammes de fonte, moitié de Bergame, moitié de 'Brescia. L'opération précédente étant terminée, on remet de l'argile à la tuyère, s'il en manque,
on vide et on nettoie le foyer dans lequel on tasse du poussier de charbon mouillé jusqu'à la
hauteur de la tuyère; on achève ensuite de le remplir avec du gros charbon, et on donne le vent. Les 250 kilogrammes de fonte sont chargés
en une seule fois, sur le charbon et le plus près possible de la tuyère. La fonte de forge est en frag-
PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
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ments qui, moyennement, ont 3 à 4 décimètres carrés de surface, et 5 à 6 centimètres d'épaisseur. Quand on opère sur de vieilles fontes en grosses pièces, des canons par exemple, on les place sur le foyer comme les grandes gueuses. On ne donne
pendant toute cette période que la moitié du
vent afin que la fusion de la fonte ait lieu lentement. Le travail de l'ouvrier consiste, chaque fois qu'il jette du charbon sur le feu, à soulever avec son ringard ce qui reste de fonte non fondue, afin de la maintenir à la hauteur de la tuyère et l'empêcher de tomber encore solide dans le bain liquide qui occupe le fond du creuset. On n'ajoute pendant cette période ni scories ni quartz. Au bout de deux heures et demie la fusion des 250 kilogrammes de fonte est terminée, on procède alors au vidage. Le maestro et le lavorante se réunissent pour cette opération ; l'un d'eux jette de l'eau sur le feu, tandis que l'autre s'occupe à vider rapidement le foyer avec la pelle ordinaire. Il découvre ainsi le bain liquide, sur lequel il jette aussi de l'eau pour coaguler les scories qui le surnagent et dont il enlève à la pelle la plus grande partie. Le bain de fonte est alors découvert ; des ouvriers y jette des pailles de fer dont on a préparé d'avance 5o kilogrammes. L'autre les
mêle à la fonte en brassant avec une barre de bois. ( Ces pailles sont des battitures et des déchets des usines où se font les élaborations posté-
rieures du fer; clouteries, martinets, forges de
maréchal, etc. ),On voit alors la fonte, de liquide qu'elle était, devenir en un instant pâteuse, et se réunir en grumeaux , dès qu'elle a été mélangée de pailles. On l'extrait du fourneau avec la grosse pelle, et on la jette sur /a plate-forme où on la
