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EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES
Rapport de M. Mcevus sur l'explosion de l'une des chaudières employées dans la fabrique de faux et faucilles de la Terrasse. La chaudière qui a donné lieu à l'accident du 28 juillet sort des ateliers de Serves frères, à Bérard près Saint-Étienne. Elle est cylindrique et terminée par des fonds hémisphériques, sans bouilleurs; sa longueur totale est de 7,8o , son
diamètre intérieur de im,o9, et sa surface de chauffe de 131'1.0,77 ; la tôle dont elle est composée
a 9 millimètres d'épaisseur. Elle avait été essayée le 21 Pila 1839, sous une
pression de 9 atmosphères, c'est-à-dire comme devant fonctionner sous 3 atmosphères utiles, et avait bien résisté à cette épreuve. Elle portait 2 soupapes ayant 4 centimètres de diamètre , 2 rondelles fusibles, l'une à i55, l'autre à 165 degrés, et un flotteur ; ces mesures de sûreté jointes à l'épreuve de la pression triple, sont les seules auxquelles elle devait être soumise, tant d'après les règlements généraux sur les machines
à vapeur, que d'après l'arrêté spécial du 7 décembre 1839, qui en autorise la mise en activité, en s'en référant aux prescriptions des ordonnances des 29 octobre 1823 et 7 mai 1828. L'obliga-
tion de la munir d'un manomètre, d'un tube indicateur ou de robinets indicateurs, n'avait point été imposée, et aucun appareil de cette espèce n'avait été établi.
Les conditions définies, quant au local, par l'art. 6 de l'ordonnance de 1823, étaient pleinement satisfaites. La chaudière se trouvait dans une cour, et séparée d'avec l'atelier des martinets, (l'abord par un espace vide .de 0m,85 , 11011 corn-
A VAPEUn.
pris la maçonnerie du fourneau , par le mur en briques de la chambre des machines de 0n1,50 d'épaisseur, par cette chambre elle-même, et enfin , par un autre mur également en briques et de om,5o.
A côté d'elle et sur le même' massif dé maçonnerie, sont placées 3 autres chaudières en tout semblables par leur construction et leurs dimensions (fig. 2 , Pl. 1T7). Ces 4 chaudières fonctionnent deux à deux ;, rarement, et seulement dans des circonstances exceptionnelles, elles sont en feu toutes les quatre ensemble. Les deux plus rapprochées de la chambre des machines a, b sont liées entre elles par un tuyau conducteur de la vapeur AB (fig. 5, 6 et 7), et par un autre tuyau Cl) conducteur de l'eau d'alimentation ; des robinets R peuvent , lorsqu'il en est besoin , interrompre la communication du tuyau AB avec l'une ou avec l'autre ; le tuyau CD s'embranche sur chacune d'elles avec un autre tuyau de même diamètre, qui descend verticalement jusqu'à 6 centimètres de son fond, et est aussi muni à sa partie supérieure d'un robinet r. Des dispositions entièrement analogues règnent pour les chaudières c et d. En face de ce massif, il en existe un autre portant également quatre chaudières, semblables par leur construction aux précédentes , et n'en différant que peu sous le rapport des dimensions
(fig. ). Les 4. conducteurs, tels que AB, aboutissent à un tuyau principal T, qui règne le long du mur de la chambre des machines, et duquel partent enfin ceux qui mènent la vapeur dans les cylin-
dres. Les conducteurs de l'eau aboutissent de même à un conduit principal t (fig. 7 ).