Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 61]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

12.0

EXTRAITS.

paraît noire, et elle a une cassure éclatante. Chauffée dans un creuset de platine ouvert, elle brûle d'abord, mais elle se transforme bientôt en une masse grise que l'on ne peut achever de brûler qu'en l'humectant .de temps en temps avec de l'acide nitrique, après l'avoir porphyrisée. Soumise à la distillation sèche, elle donne de l'acide sulfureux, de l'hydrogène sulfuré, de l'eau et du soufre. Quand on la chauffe au creuset avec de la potasse, il se dégage des gaz inflammables et il se

forme un sulfure et un sulfate alcalin. Elle est d'ailleurs indifférente à tous les réactifs par voie humide. Cependant l'acide nitrique concentré et bouillant finit par la détruire. MM. Lose et Erdmann l'ont trouvée composée de : M. Erdmann.

Lose.

Carbone. . . Hydrogène. . Soufre' Oxygène.

.

.

.

.

0,62763 0,04014 0,06226 0,26997

1,00000

27 at. 91 1

9

0,62476 0,04571 0,06744 0,26209 1,00000

36. Mémoire sur les combinaisons du SUCRE DE CANNE arec les bases; par M. Soubeiran (Journ. de Phar., ter, P. 470).

J'ai trouvé dans le sucre barytique la même composition que M. Péligot. Il y a deux composés de sucre et de chaux : le premier est tribasique et s'obtient en ajoutant un excès de lait de chaux à une dissolution de sucre de canne. Il est blanc, incristallisable. Si sa solu-

121

tion a été évaporée en couches minces, il se déta-

che en écailles qui ont l'apparence de la gomme arabique. Sa saveur est extrêmement désagréable. Il est très-soluble dans l'eau, et il se sépare de sa dissolution à mesure qu'on la chauffe. 11 n'est pas soluble dans l'alcool concentré, mais il peut être dissous par l'alcool faible et par l'alcool chargé de. sucre.

.L'autre composé de chaux est bibasique et

beaucoup plus difficile à obtenir que le premier. Il faut pour cela ajouter 2 p. de chaux réduite .en lait assez clair dans une dissolution de 13 p. .de sucre, filtrer et précipiter par l'alcool. Avec les sels de plomb, c'est la combinaison quadribasique qui a le plus de tendance à se former, ainsi que l'a trouvé M. Péligot. Les composés de soude ou de potasse et de sucre sont très-déliquescents, mais à peine solubles dans l'alcool. Ils se dissolvent au contraire avec facilité dans une solution alcoolique de sucre. Une chaleur de iod suffit pour leur faire éprouver

un commencement de décomposition qui les colore en brun. L'acide carbonique. de l'air les décompose partiellement. Les proportions dans lesquelles le sucre se combine avec les bases conduisent à cette conséquence : l'équivalent du sucre contient 12 OU 24 équivalents de carbone. L'ensemble des faits est plus favorable à cette dernière hypothèse qui a été préférée par M. Péligot, qu'a la première. Il en résulte la série suivante :