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EXTRAITS.
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de chlore ). Il est évident pour moi que les combinaisons formées par l'acide hypochloreux et les bases ne peuvent être assimilées aux hyposulfites et aux hypophosphites , et que leur véritable formule, en appelant R le radical métallique est CIO RO et 'CPU RO. La dénomination d'acide hypochloreux cesse alors d'être exacte, et je propose
de la remplacer par celle d'acide chloreux; ses sels seront des chlorites.
Les chlorites ont très-peu de stabilité ; ils se décomposent même à froid, s'ils ne sont pas tenus
à l'abri de la lumière. A la température de l'eau bouillante, la décomposition est assez rapide; ils se transforment en chlorates et en chlorures, et en
même temps ils laissent dégager une quantité d'oxygène d'autant plus grande en général qu'ils sont plus basiques. Les oxacides, même l'acide carbonique, en dégagent l'acide chloreux, et l'on peut obtenir cet acide isolé par la distillation. Si le chlorite est mélangé d'un chlorure métallique en quantité suffisante, et qu'on ajoute de l'acide sulfurique en excès, le chlore se manifeste aussitôt avec effervescence; le métal du chlorure prend l'oxygène de l'acide chloreux pour se dissoudre' dans l'acide sulfurique, et le chlore, tant du chlorure que de l'acide, devient libre et se dégage. Mais si l'acide sulfurique est ajouté avec ménagement , et tout juste au plus pour ne décomposer que le chlorite, il ne se dégage plus alors du chlore, mais bien de l'acide chloreux. Les chlorures d'oxyde soumis aux mêmes épreuves
se comportent absolument de la même manière. Cette expérience est capitale : en effet, si un chlorure d'oxyde n'était qu'une combinaison directe d'oxyde et de chlore, la moindre quantité d'acide
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sulfurique. déplacerait aussitôt du chlore, ce qui
n'est pas. Il est donc de toute nécessité, pour expliquer ces faits, que le chlore, en arrivant dans une dissolution alcaline, donne deux produits différents : fun très-faible, qui se décompose le premier par les acides ; l'autre plus stable, qui ne se décompose qu'après ; et ces deux produits ne peuvent être qu'un chlorite d'oxyde et un chlorure métallique. Le chlore décompose les chlorites, au moins en partie, et en effet la distillation du chlorite, après l'addition du chlore, donne constamment de l'acide chloreux ; il agit sur la base, la désoxyde et
forme du chlorure métallique et une nouvelle quantité d'acide chloreux, qui s'ajoute à celle abandonnée par la portion de base décomposée. Mais l'action du chlore ne se borne pas à ce simple effet : avec cette tendance à séparer l'oxygène de la base, il provoque une rupture d'équilibre qui s'effectue bientôt, et la plus grande partie de l'oxygène se concentre dans le coMposé plus stable C105 RO, c'est-à-dire que le chlorite se transforme en chlorate. Que l'on opère avec un chlorite
ou avec un chlorure d'oxyde, le résultat est le êm e.
L'action de la chaleur sur les chlorites et sur les chlorures d'oxydes en dissolution est absolument semblable; elle détermine en général leur transformation en chlorate : mais un dégagement d'oxy-
gène a constamment lieu, et il est d'autant plus considérable que le composé chloré est plus bal sique.
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Une conséquence très-importante qui découle des faits qui viennent d'être exposés, c'est que, dans la fabrication des chlorures, il est nécessaire que Tome II, 1842. 10