Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 53]

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'TRAVERSÉE DES MORTs-TERRAINS

colletée jusqu'au cadre porteur établi à la surface, on procède au calfatage; il s'exécute deux fois, la

première en descendant, la deuxième en remontant du fond. Les mineurs établissent dans le puits des planchers volants composés de deux ou trois billes posées sur des patins cloués au cuvelage, et recouvertes de quelques planches. Lorsque les eaux d'infiltration sont abonditntes elles sautent à travers les joints horizontaux du cuvelage, et viendraient frapper les mineurs au visage s'ils commençaient à calfater de bas en haut. Dans cette première opération les étoupes sont chassées beaucoup moins fortement que dans la deuxième.L'avaleresse étant fermée et calfatée depuis la trousse colletée jusqu'à la surface du sol , on peut enlever le cadre .porteur, et le remplacer par un autre dont les pièces seraient plus courtes et moins gênantes. Suite de la traversée des sables verts. La suite des sables verts peut être traversée sans boisages provisoires; dès que l'on est arrivé à i",5o environ de l'argile bleue, on établit une trousse colletée- et 'une trousse picotée, en suivant la marche exposée précédemment; puis on ferme et on calfate l'avaleresse, ce qui complète la traversée des sables.

Passage de l'argile bleue (Pl. II, fig. 28).

La nature de cette argile ne permet pas aux mineurs de descendre plusieurs mètres sans cuveler. De distance en distance, de deux mètres en

deux mètres, par exemple, et même moins, suivant la nature du terrain , ils posent une trousse colletée au ferme et nivellent ; avant de descendre au-dessous de la première trousse col-

DANS LE NORD DE LA FR4NDE.

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letée , ils la relient ainsi que le cuvelage qu'elle supporte aux deux trousses picotées établies dans

les sables verts. A cet effet, on se sert de lambourdes en bois de orn,o8 de large sur ou', i3 d'épaisseur, et de 3 à 4 mètres de longueur ; et

aussi de lambourdes en fer de om,85 de large sur om,o15 d'épaisseur, et 5 à 6 mètres de longueur. Chaque face du cuvelage reçoit deux lambourdes en bois aux deux extrémités des pièces,

et une lambourde en fer au point milieu. Ces lambourdes sont fixées avec des clous qui ne pénètrent que de orn,o5 à om,o6 dans le cuvelage. Une deuxième, une troisième trousse colletée sont fixées au ferme, sous la première , et espacées le plus possible. Toutes ces trousses et le cuvelage qu'elles supportent sont reliées les unes aux autres, au moyen de lambourdes en fer et en bois absolument comme h première reliée aux trousses picotées supérieures. De cette manière, tout le cuvelage de l'argile bleue se trouve suspendu au cuvelage des sables mouvants et des sables verts inférieurs. On descend ainsi sans danger

jusqu'aux marnes blanches; on pénètre de un mètre environ dans celles-ci, afin d'avoir un ter-. rain solide, et qui puisse recevoir une trousse picotée. On voit que toutes les trousses posées dans l'argile bleue ne peuvent être calfatées ni fixées invariablement; les trousses colletées laissant passer l'eau entre elles et les parois de l'aval eresse,

le calfatage ne peut être exécuté qu'après la pose de la trousse picotée établie à la tête des marnes blanches; elle seule peut retenir les eaux d'infil-

tration qui circulent dans l'argile bleue et les eaux du premier niveau existant ordinairement à la jonction de l'argile bleue et des manies ; les