Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 130]

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RECHERCHES SUR LA PRODUCTION

en chaleur de combustion. La température de combustion reste à-peu près stationnaire, ce que l'on doit attribuer à l'élévation du chiffre qui représente le calorique spécifique de la vapeur

'l'eau, mais pour arriver à la température de

15000, les produits-de la combustion cèdent une

quantité de chaleur qui varie de 386 à 452 par litre de gaz, et l'on voit que l'avantage est encore ici du côté du gaz produit avec la vapeur d'eau.

Le seul inconvénient que présente la vapeur d'eau consiste comme nous l'avons vu, dans le refroidissement qu'elle occasionne devant la

tuyère et qui peut être tel que des matières fusibles à une température basse, comme les scories de l'orges, ne s'y fondent plus. Si l'on n'employait que des charbons très-purs , comme le charbon de bois, cette circonstance serait peu importante, parce qu'il n'en résulterait pas d'engorgement dans le générateur de gaz, mais il n'en serait pas de même pour des menus charbons ou pour des combustibles minéraux. Mais il me parait facile de maintenir devant la tuyère une température très-élevée, tout en conservant au produit gazeux sa richesse en principes combustibles. Il suffirait , pour cela , (l'introduire la vapeur par un orifice particulier situé à 4o ou 5o centimètres au-dessus de la tuyère à air. Son effet chimique serait le même. Seulement il y aurait un abaissement brusque de température .dans la région du fourneau ou la vapeur serait introduite et qui devrait être d'autant plus éloignée, de la tuyère à air que la transformation de l'oxygène de l'air en oxyde de carbone, au moyen du combustible employé, serait moins rapide. L'action de la vapeur d'eau , sur la température

ET .L'ENIPLOI DES GAZ COD,I13USTIBLES.

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de la colonne ascendante, serait tout à fait comparable à celle que produit la distillation du bois et qui détermine aussi un abaissement brusque dans la chaleur propre du courant. Il y a nécessairement avantage à ce que la chaleur sensible du courant de gaz combustible, à sa sortie du générateur, soit aussi faible que possible. On évitera ainsi la perte de chaleur qu'éprouverait le courant avant d'arriver au four, et la quantité de chaleur qu'il pourra prendre à la flamme perdue .du four sera d'autant plus grande que sa température initiale aura été moins élevée. Cette quantité de chaleur, ainsi (lite celle prise par l'air comburant, forment une fraction assez considérable de /a chaleur de combustion totale. La température de combustion croît rapidement à mesure qu'on augmente la quantité de chaleur sensible apportée par l'air etles gaz. Il en est de même de la quantité de chaleur utilisée sur la sole. La vitesse d'échauffement des corps solides qui s'y trouvent placés, croît aussi avec une très-grande

rapidité , à mesure que la différence entre les

températures de combustion et la température limite qu'il s'agit de produire augmente. J'ai indiqué 3000 pour la température de l'air. Il est facile d'arriver à ce degré de chaleur dans l'appareil placé à la suite du four, mais il ne serait pas convenable de le dépasser. En élevant davantage la température, les tuyaux de fonte rougissent et le métal se détache par écailles; il y a de même une oxydation assez considérable à l'intérieur des tuyaux. La température des gaz peut être

facilement portée à 3oo°, et on pourrait peutêtre dépasser cette limite, parce qu'il n'y a pas à craindre d'oxydation à l'intérieur des tuyaux.