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RECHERCHES SUR LA PRODUCTION
La quantité de chaleur non utilisée pourra encore être employée : io à produire de la vapeur pour le générateur ;
chauffer cette vapeur, ainsi
que l'air employé à la production du gaz, afin de pouvoir augmenterla proportion de vapeurinjectée. 20 Les gaz produits avec le bois cru (C) ne possèdent à leur sortie du générateur qu'une température très-peu élevée : il ne serait donc pas con-
venable d'employer ici de la vapeur d'eau. Leur composition nous apprend que si on parvenait à les débarrasser des produits liquides de la distillation du bois, ils développeraient par leur combustion une température supérieure à celle des gaz du charbon. C'est la présence de ces matières qui s'oppose à ce qu'on puisse obtenir de l'emploi du bois, dans les fours à réverbère, une température très-élevée, parce que l'eau y domine et que sa chaleur spécifique est très-considérable. Je crois qu'on pourrait arriver sans difficulté à dépouiller les gaz du bois de la presque totalité de ces pro-
duits, en les faisant circuler avant de les employer dans des chambres et des conduits d'un
volume suffisant pour déterminer la condensation. des vapeurs. Ce serait en même temps un moyen fort économique et fort simple de préparer l'acide acétique du bois et le goudron, qui pourraient devenir des produits accessoires importants. Il ne nie paraît pas douteux, d'après les résultats qui précèdent, que la transformation du bois en gaz ne puisse être substituée avec une grande économie à l'emploi direct de ce combustible, dans toutes les circonstances où l'on a pour but de produire une température très-élevée.
3' La composition des gaz produits avec la tourbe est bien différente de celle des gaz de la
ET L'EMPLOI DES GAZ COMBUSTIBLES.
f;
20,
distillation du bois , et j'ai attribué ce résultat I inattendu à ce que la transformation de l'acide carbonique en oxyde de carbone n'étau t pas encore
complète, lorsque la colonne ascendante arrive dans la région de la distillation. En augmentant la hauteur du générateur ou en diminuant la vitesse de la colonne ascendante il est bien probable qu'on arriverait à séparer nettement les deux zones et à obtenir des résultats semblables à ceux fournis par le bois. On serait donc conduit à substituer la combustion des gaz produits par la tourbe,
après condensation des vapeurs, à sa combustion directe sur la grille du four à réverbère. J'ai constamment cherché, dans toutes les expériences qui précèdent, à produire des gaz par l'action directe de l'air seulou mêlé de vapeur d'eau sur le combustible en excès. La distillation des combustibles en vases clos produit aussi des gaz, mais elle laisse un résidu qui renferme ordinairement la plus grande partie du carbone qu'ils contiennent. Ce moyen ne permettrait donc pas -de transformer complétement le combustible en gaz. En outre, le service des appareils serait fort incommode, et il 'serait très-difficile de faire pénétrer jusqu'à leur centre la quantité de chaleur nécessaire pour effectuer la distillation. NOTE de la page 231.
Le tableau suivant indique les résultats du roulement du haut-fourneau d'Audincourt quand il consommait du bois et du charbon ou du charbon seul. Le hautfourneau avait été remis en feu en février 1841 , et son roulement a été arrêté le ler octobre 1842.