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EN YORKSHIRE.
FABRICATION DE L'ACIER
la haute température qu'exige la fusion de l'acier, il faut choisir un coke remplissant les conditions indiquées ci-dessus; et observer en outre certaines règles dans le chargement de ce combustible. Il ne faut pas trop multiplier les charges, parce qu'on refroidit doublement le fourneau, en ouvrant l'orifice supérieur, ce qui diminue temporairement le tirage, et en y introduisant un corps froid. Il vaut mieux procéder par grandes charges
peu fréquentes, sauf à laisser le coke embrasé tomber au-dessous du niveau des creusets, et à
mettre ceux-ci de loin en loin en contact avec une charge complétement froide. Ordinairement on charge d'heure en heure de 20 'd 25 kilogrammes de coke dans chaque fourneau. A cet effet, après avoir tassé avec un ringard ce qui reste de coke dans le fourneau, on verse doucement la nouvelle charge de manière qu'elle remplisse autant que possible la partie vide : pendant qu'un ouvrier verse ainsi le coke avec une reisse, un autre range et tasse les fragments avec un ringard, retire tous ceux qui tombent dans le rampant afin de.maintenir toute l'activité du tirage, et les accumule en plan incliné sur la paroi du fourneau opposée à ce rampant. Cette charge doit se faire rapidement, en moins de deux minutes. Les cendres du coke étant réfractaires, ne ten-
dent point à obstruer la grille : celle-ci n'exige donc que très-peu de soins de la part des ouvriers. Quelquefois on voit tomber entre les barreaux des filaments de matières vitreuses liquéfiées par la violence du feu ; mais dans ce cas même les ouvriers sont rarement obligés de dégager les barreaux avec un ringard. Ordinairement la fusion de l'acier est complète,
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4. heures après le chargement : le fondeur s'assure de l'état de la charge en découvrant les creusets. Les ouvriers règlent les charges de coke de telle
sorte que la partie supérieure des creusets soit à découvert quand l'instant de la coulée est arrivé; ils rechargent un peu de combustible dans les fourneaux où la fusion n'est pas complétement achevée, et ils ne coulent qu'en dernier lieu le métal qui y est contenu. La coulée du métal en lingots se fait avec une couMe et mou-
grande célérité et exige le concours de tous les 0_Ia, vriers les fondeurs saisissent avec la tenaille (fig. 9 ) le creuset auquel le fromage et le couvercle
restent adhérents, et le placent à portée du chef d'atelier : le reprend aussitôt avec l'autre tenaille (fig. Io), détache le couvercle par un léger coup de marteau, et verse immédiatement tout le contenu dans une lingotière ; le métal est très-fluide et projette de nombreuses étincelles, qui jaillissent encore du moule quelques secondes
après que toute la charge y est introduite. L'ouvrier ne peut soulever le creuset plein qui pèse environ .25 kilogrammes, qu'en saisissant la tenaille à deux mains et la tenant fort près de son corps :
ses mains et ses habits seraient immédiatement brûlés sous l'influence de la température excessive du creuset, s'il ne les recouvrait de nombreuses enveloppes de laine. Le creuset vide est jeté sans aucune précaution sur le sol de l'atelier, où il sé-
journe jusqu'à ce que l'autre creuset ait été vidé de la même manière. Les deux mêmes creusets avec les mêmes couvercles sont alors replacés vides dans
le fourneau que l'on referme pour le réchauffer, après y avoir chargé un peu de coke frais. On opère
successivement de la même manière, et sans in-
,de
l'acier,