Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
32
33
SUR LES FUSÉES DE SURETÉ
PODR- LE TIRAGE A LA POUDRE.
l'air libre (i). Il me paraît certain du reste, que l'augmentation de fumée signalée par ces deux ingénieurs, est le résultat de la combustion plus complète de la poudre dans la charge, et qu'en réalisant sur la consommation de poudre, l'éco-
lant graduellement, et ne pouvant dans aucun cas mettre instantanément le feu à la poudre , il semble que l'on peut, avec beaucoup plus de certitude, déterminer l'explosion successive. Si un seul ouvrier ne pouvait pas allumer 10 1 2 mines à la fois, ce qu'il est difficile et dangereux dans tous les cas de tenter sans une 'grande consommation de mèches soufrées, on peut faire allumer les différentes mines par chacun des ouvriers qui les a faites, ou même revenir immédia-
nomie que comporte ce nouveau procédé, ils auraient évité en grande partie cet inconvénient. En Angleterre , la fumée a toujours été, au premier abord, une objection faite à l'emploi des fusées, niais lorsque les chefs ont eu de la persévérance, les ouvriers s'y sont habitués en peu de temps et l'objection est restée sans valeur; il n'a
tement après l'explosion, mettre le feu à celles qui n'auraient pas été allumées ou qu'il aurait été opportun de garder pour la fin ; il serait impossible de le faire dans une atmosphère chargée d'acide
pas fallu un mois de pratique pour vaincre les
préjugés les plus enracinés des mineurs. J'ajouterai à cela que, si la fumée était un inconvénient réel, on pourrait la réduire beaucoup en substituant dans les fusées ordinaires, un simple vernis à la couche épaisse de goudron, qui encroûte la corde et qui est moins utile en France qu'en An-
sulfureux. On peut enfin se servir d'un moyen fort simple et fort ingénieux employé par M. Du-
four propriétaire d'anciens cavages de pierre à plâtre à Montmartre, pour l'écrasement desquels il fait usage avec le plus grand succès des fusées de sûreté.. Ce moyen consiste, après avoir éméché l'extrémité des fusées, à l'imbiber d'essence de térébenthine qui prend feu instantanément au contact de la flamme d'une chandelle ou d'une
gleterre, où les fusées sont presque toujours transportées par eau. On peut faire M. Ruelle a fait à l'emploi des fusées, une ohtUjectj0fl qui n'est pas plus fondée que la première. 'bure Flreale= de mine.
Il pense qu'il est impossible de faire partir Io à 12 mines à la fois, au moment où les ouvriers quittent le travail et de les faire partir dans un
lampe ;_ressence brûle quelques "instants , allume
le goudron et le chanvre, et l'inflammation ne tarde pas à se transmettre à la poudre de la fusée ; on peut ainsi mettre le feu à 15 ou 20 fusées voisines les unes des autres dans moins d'une demi-
ordre déterminé, tandis qu'avec les amorces ordinaire, on y parvient facilement; je crois que la difficulté résulte surtout de l'inexpérience ou de la mauvaise volonté des ouvriers, car la fusée bru-
minute et toutes sont parfaitement allumées avant que, dans aucune d'elles, la traînée de -
(1) J'ai constaté par une expérience directe qu'en brûlant un bout de fusée de 2 mètres de longueur, dans un espace entièrement fermé, de 9 à 10 mètres cubes de capacité, on pouvait y pénétrer immédiatement et y séjourner sans éprouver une gêne sensible.
poudre ait pris feu. Il me semble que dans le cas où se trouve la percée du Lioran dont chaque ga-
lerie atteint une longueur de 600 mètres sans puits d'aérage, il y aurait avantage à remplacer par de la fumée bitumineuse qui se condense 3 Tome IF, 1843.