Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 16]

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SUR LES FUSÉES DE SURETÉ 3o par chaque coup de mine, de manière à supprimer au moins un coup sur vingt, il résulte de la discussion qui précède, qu'on retirerait, dans ce cas très-

défavorable, un avantage réel de l'emploi des fusées.

J'ai cru devoir insister d'une manière toute particulière sur cette discussion, pour bien faire sentir aux personnes qui feront usage des fusées, qu'elles ne devront pas s'en rapporter aux résultats apparents, qui causeraient dans beaucoup de cas une augmentation de dépense sur l'un des éléments qui composent les frais d'abattage de la roche, quoiqu'il y ait sur l'ensemble une économie notable. Les petites charAinsi que j'ai déjà eu l'occasion de le dire, on gp: être nuées,

i.dodiv"i_t at'evra conserver la charge ordinaire de poudre,

toutes les fois qu'elle ne sera pas exagérée, comme cela se voit dans beaucoup d'exploitations mal entendues ; et c'est en augmentant le rayon d'action des mines, soit en donnant aux trous plus de pro-

fondeur, soit en les écartant davantage des faces du rocher déjà dégagées, qu'on devra modifier les règles établies pour le tirage pour arriver à obtenir des fusées tout le parti possible. Tout le monde s'accorde à reconnaître en Angleterre, que l'usage des fusées est une source d'économie; les fusées s'y vendent au même prix qu'en France, mais aussi la poudre de mine s'y vend à un prix beaucoup plus bas; au commencement de l'année 1843, elle se vendait dans le Cornwall à raison de 4o schillings les ioo ft, soit fr. le kilogramme; de telle sorte que, si l'avantage de ce nouveau procédé consistait seulement dans la diminution de la dépense de poudre, nous serions plus favorisés que nos voisins d'outre-Manche.

POUR LE TIRAGE A LA POUDRE. '

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MM. Ruelle et Rolland signalent, comme un ne la. fumée

grave inconvénient, la fumée répandue par laj'ers'fluusiétees.P" combustion de la fusée. Il est constant que la fumée est plus épaisse lorsqu'on amorce la mine avec une fusée; mais cette fumée a un caractère tout à fait différent de celui qu'elle présente dans le procédé ordinaire. Celle-ci renferme une proportion très-appréciable d'hydrogène sulfuré et une quantité très-notable d'acide sulfureux, pro-

venant de la combustion de la mèche soufrée, destinée à mettre le feu à la canette; la fusée en brûlant ne donne, indépendamment des produits ordinaires de la combustion de la poudre, que des matières inoffensives telles qu'il peut en résulter de la combustion du chanvre avec du goudron. Lorsque plusieurs mines ont été allumées à la fois avec des mèches soufrées, et c'est toujours ce moyen qu'on doit préférer dans le procédé actuel, l'air chargé d'acide sulfureux, devient suffocant et

produit une irritation très-vive des organes de la respiration. Avec les fusées, au contraire, l'air ne renferme, indépendamment des produits ordinaires de la combustion de la poudre, que de la

fumée bitumineuse, qui ne fait qu'augmenter l'obscurité ; le mineur sera plus longtemps avant de voir très-distinctement les objets qui l'entou-

rent, mais il pourra rentrer 'plus vite dans les excavations remplies de fumée et y séjourner sans danger. En outre si l'air vicié par la fumée circule

dans les parties fréquentées de la mine, il y arrivera sans être chargé d'un principe nuisible à la santé des ouvriers qu'elles renfe,rment. Il est à remarquer enfin que la fusée emprisonnée dans la bourre, se carbonise seulement au lieu d'éprouver une incinération complète, comme cela arrive à