Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 161]

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CONSTRUCTION DES ,HALTS-FOURNEAUX

AU COKE.

dans les embrasures de tuyères latérales. La flamme

celui qui se montre en ignition à la surface. Pour

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activer la combustion on débouche, à certains

est conduite dans l'ouvrage au moyen d'un ram-

moments , l'avant-creuset après avoir établi préalablement une grille qui supporte le combustible contenu dans le haut-fourneau. Cette grille se

pant passant sous la tympe et disposé de telle sorte que l'on puisse retirer par-dessous les cendres entraînées du foyer, et qui, tombant sur le fond du creuset, ainsi que les éclats de pierres détachés des parois, empêcheraient ce fond de s'échauffer. La Voûte de ce foyer doit être faite en briques réfractaires, parce que le feu doit y être plus fort que dans les embrasures de tuyère. Dès

compose de longues barres de fer que l'on enfonce à coups de masse au-dessous de la tympe. jusqu'à ce que leur pointe ait atteint la rustine. La partie antérieure de ces barres est supportée par une traverse horizontale appuyée sur les deux pièces de fer recourbées implantées, à cet effet, dans les deux plaques de fonte a, qui garnissent les deux côtés du creuset dans l'embrasure de

que ce foyer est allumé, le gueulard doit être fermé avec une plaque de tôle qui force la flamme

à séjourner dans l'intérieur du fourneau et em-

coulée. Lorsque la combustion a. été convenable-

pêche la déperdition de la chaleur. On commence

ment activée, on démonte la grille et le coke

par chauffer doucement et on augmente peu à peu l'intensité du feu, afin de ménager les pierres réfractaires qui, malgré cette précaution, se fen-

dillent et laissent tomber de nombreux éclats. Lorsqu'une fois elles sont échauflées, il faut éviter

de les laisser refroidir, et même de les laisser frapper momentanément par un courant d'air

froid-

Lorsque le dégagement de la vapeur d'eau entre le double muraillement et la maçonnerie réfractaire a cessé, les pierres qui constituent la partie inférieure du revêtement réfractaire sont chauffées au rouge, le moment est venu de remplir le fourneau avec du coke. On en jette immédiatement par le gueulard une quantité suffisante pour couvrir toutes les pierres réfractaires. On démonte le foyer établi dans l'embrasure de coulée, et on ferme l'avant-creuset avec du sable pour éviter que le courant d'air ne soit trop actif. A mesure que le feu s'élève dans l'intérieur du haut-fourneau, on jette du nouveau coke pour recouvrir

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enflammé tombe dans le creuset, dont on ferme l'ouverture antérieure avec du sable incomplétement tassé. On commence par faire des grilles semblables de 48 en 48 heures , puis de 24 en 24, et enfin de 6 en 6 heures, lorsque le haut-fourneau est rempli de coke. A mesure que le hautfourneau s'échauffe, on ferme moins exactement l'avant-creuset, et on pratique même de temps en temps, à l'aide d'un ringard, des trous dans le sable qui le recouvre, afin de donner accès à l'air. Lorsque le haut-fourneau est rempli de coke, on ajoute plusieurs bâches de castine pendant deux ou trois charges consécutives, et ensuite un mélange de minerai et de castine, dans lequel la castine domine et s'élève environ aux deux tiers du minerai en volume lorsque ce minerai n'est qu'argileux. La charge en minerai doit être faible d'abord, mais il ne faut pas trop l'atténuer, car ce sont les matières fondues, qui seules échauffent le fond du creuset dans lequel elles tombent.