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AU COKE.
La castine arrive au bas du haut fourneau plus tôt qu'on ne devrait s'y attendre, en comparant la contenance totale du vide intérieur au
Pendant les premiers jours d'un fondage il faut travailler presque constamment dans le creuset, avec des ringards, pour en enlever les matières
nombre et au volume des charges (1)-. Cette arri-
qui s'y figent promptement. Si l'on ne prenait
vée doit être observée attentivement lorsqu'on
creuset, on y jette du charbon de bois, et même de la chaux afin d'empêcher l'adhérence des matières fondues qui vont y tomber, on place la
cette précaution , le creuset serait bientôt entièrement obstrué. On comprend facilement qu'il doit en être ainsi, car la partie du haut-fourneau qui se trouve en dessous des tuyères ne peut être échauffée que par l'affluence des matières fondues, de même que la partie supérieure ne peut l'être que par le courant gazeux qui s'y élève , la
dame en pierre f, la plaque de fonte g, qui la
combustion du charbon, et par conséquent la
protége, et enfin la plaque de gentilhomme. On remplit de fraisil et de cendres de coke l'intervalle qui se trouve entre la face gauche de l'embrasure et cette plaque. Enfin, après avoir placé les tuyères et les buses, on commence à donner le vent à une pression manométrique d'environ orn,o6 de mercure, avec des buses de o'n,o5 de diamètre. On augmente peu à peu la pression du vent et le diamètre des buses, de manière à ce que la pression atteigne son terme normal quinze jours après que l'on a commencé à donner le vent, tandis que c'est seulement un mois , et même quelquefois deux mois plus tard, que le diamètre des buses est porté à son maximum. Les tuyères à eau sont employées seulement lorsque les cos-
production de la chaleur ayant lieu dans un espace
retire le coke qui se trouve au-dessous de la grille, car elle annonce que le moment est venu de don-
ner le vent. Pour cela on nettoie avec soin le
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CONSTRUCTION DES HAUTS-FOURNEATIX
tières sont trop échauffées : on commence toujours la campagne avec des tuyères en fonte. (1) Il y a tout lieu de croire qu'il en est de même pendant la marche régulière du haut-fourneau, et qu'ainsi une charge de castine et de minerai se fond, près de la tuyère, au moment où y brûle une charge de coke, mise dans le haut-fourneau longtemps avant ce minerai et cette castine.
très-restreint autour des tuyères.
Il faut environ 35.000 kil, de houille pour sécher et échauffer le revêtement réfractaire ; on brûle ensuite environ 7o.000 kil. de coke .avant de donner le vent; enfin on peut évaluer à environ 200.000 kil, de coke l'excédant de consommation qui a toujours lieu, en sus de la consommation
moyenne, avant que l'allure du haut-fourneau soit devenue normale. La dépense en combustible occasionnée par une mise à feu est donc considérable, elle ne forme néanmoins qu'une petite par-
tie de la dépense totale, qui comprend en outre le coût de revêtement réfractaire et les frais généraux toujours considérables pour les usines de ce
genre. Dans le département du Nord et en Belgique, on évalue à 3o.000 fr. les frais résultant de la mise hors d'un haut-fourneau, et ce chiffre fait comprendre tout le soin que l'on doit apporter dans la réparation , tant sous le rapport du choix des matériaux réfractaires que sous celui de leur pose.