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36 RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ donne qu'un volume égal au sien d'oxyde de car-
bone, tandis qu'il produit un volume de ce gaz double du sien, quand la décomposition s'opère par le charbon. On peut établir, par des considérations analo-
gues à celles qui précèdent, que l'élévation de température du courant ascendant due à l'oxyda-
tion du fer devant la tuyère, doit être accompagnée d'un refroidissement correspondant dans la
température du creuset. En effet , l'oxyde de fer formé se trouvant dans les scories à l'état de silicate , il y aura nécessairement réaction entre cet oxyde et le carbone de la fonte ou les fragments de charbon mêlés avec le laitier. Les analyses des gaz pris à la tympe du fourneau de Cierva' (Annales des mines, t. XX, p. 390, 3e série), celles des gaz pris au contrevent et à la rustine du fourneau d'Audincourt (p. 4o7 ) prouvent clairement que cette réaction a toujours lieu , et qu'elle pro-
duit de l'oxyde de carbone. Or, il est facile de voir que cette formation d'oxyde de carbone doit être accompagnée d'une absorption considérable de chaleur latente (1). Pour t litre de vapeur de carbone (11r,078) passant à l'état d'oxyde , il y a 1.598 unités de chaleur dégagées. Mais il y a en même temps une (*) L'oxydation du fer au passage devant la tuyère et la réaction du charbon sur le silicate de fer des scories, se prouvent encore par le fait suivant. Quand on coule la le laitier qui arrive sur le métal à la fin de la coufonte' lée est noir et beaucoup plus ferrugineux que le laitier sorti dans l'intervalle compris entre deux coulées. Le silicate ferreux formé devant la tuyère parait pouvoir traverser le laitier en vertu de sa plus grande densité ; puis il se réduit au contact de la fonte et par son carbone, en devenant semblable au laitier ordinaire.
DES FOYERS MÉTALLURGIQUES, ETC.
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quantité dé fer réduite telle, que sa combinaison avec un litre d'oxygène donnerait 6.216 unités. Il y a donc nécessairement absorption de 6.2161.598 4.618 unités de chaleur dans cette réaction. Ainsi, l'élévation de température de la colonne gazeuse asdendante , et par suite, des matières contenues dans le fourneau au-dessus des tuyères, sera accompagnée d'un refroidissement du creuset correspondant à la quantité de fer réduite. Ces principes me paraissent pouvoir expliquer les différences de roulement des fourneaux au coke
et au charbon de bois, et les principales variations qu'on observe dans l'allure des hauts-fourneaux.
On doit admettre, et priori, que l'oxydation, devant la tuyère, du fer réduit dans la partie supé-
rieure du fourneau, sera toujours, toutes choses égales d'ailleurs , -d'autant pins considérable, que la proportion du fer, par rapport au charbon sera plus grande dans le lit de fusion. On conçoit, en effet, que l'oxygène de l'air et de l'acide carbonique se partageront près de la tuyère, entre le fer et le carbone, dans un rapport nécessairement variable avec les proportions respectives de ces deux corps.
Si maintenant nous comparons deux combustibles qui agissent avec une rapidité différente sur l'air et sur l'acide carbonique , comme le coke et le charbon de bois, il est bien évident qu'il faudra augmenter la masse du charbon le moins combustible, par rapport à celle du minerai, afin que l'oxydation du fer ne soit pas plus considérable dans un cas que dans l'autre. Aussi l'expérience a-t-elle prouvé qu'il fallait en moyenne deux Ibis
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