Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 33]

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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ

carbone que les gaz des cubilots au coke. Avec le charbon de-bois, la température sera moins élevée sur toute la hauteur du cubilot , et la proportion de chaleur entraînée par les gaz à l'état latent sera beaucoup plus considérable. Dans le au contraire, l'avantage est tout haut-fourneau, en faveur du charbon de bois , et l'on a vu plus haut (p. 37), quelle en était la raison. Le combustible le plus

avantageux dans le haut-fourneau est celui qui transforme, dans le moindre espace , carbonique en oxyde de carbone, et c'est la propriété opposée qui convient pour les cubilots. L'emploi du coke dans les fourneaux de laboratoire, comme les fourneaux à vent ou à soufflets, présente aussi un avantage marqué su le charbon

de bois, sous le rapport de la température qu'on peut obtenir dans les creusets placés dans ces fourneaux. J'ai développé dans un précédent niémoire (Jim. des mines, t. III, p. 239), les causes auxquelles il me paraît qu'on doit attribuer cette différence d'action des deux combustibles.

La porosité du charbon de bois me parait être la cause principale de l'action rapide qu'il exerce sur l'air et sur l'acide carbonique. D'après M. Mitscherlich (*), le diamètre moyen des cellules du charbon de bois est de 7-,; de pouce. En comparant le poids du charbon sec au poids du même charbon imbibé d'eau et au diamètre des cellules M. Mitscherlich a calculé que la surface totale des cellules, dans un morceau de charbon de bois qui pesait 0gr,9565 , était d'environ 73 pieds carrés. Comme les gaz peuvent pénétrer dans ces cellules , on voit que le charbon de bois présente (*) Annales des mines, t. III, p. 395, 40 série.

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DES FOYERS MÉTALLURGIQUES , ETC.

ainsi une surface très-considérable sous un faible

volume. Le coke est bien loin de présenter une porosité pareille à celle du charbon de bois, et par conséquent une surface aussi considérable sous le même volume.Son action condensante sur les gaz est

aussi beaucoup moins marquée que celle du charbon de bois. Si le charbon de bois une fois allumé

continue à brûler à l'air libre, c'est que la perte de chaleur qu'il éprouve par le rayonnement, dans

un temps donné, est plus faible que la quantité de chaleur dégagée par la combustion. La perte de chaleur par le rayonnement ne dépend que de la surface extérieure du charbon, tandis que la chaleur dégagée par la combustion dépend de la surface exposée au contact de l'air, qui comprend à la fois la surface extérieure et une partie de la surface des pores du charbon. Si le coke une fois

allumé s'éteint très-facilement à l'air libre , on doit l'attribuer au peu de porosité de ce combustible. On peut ainsi rendre compte des différences de combustibilité des diverses variétés de charbon sans qu'il soit nécessaire d'admettre de différences dans leur affinité chimique pour l'oxygène. Pour évaluer la chaleur latente de combustion

des gaz qui s'échappent du cubilot, prenons la moyenne des trois expériences rapportées plus haut , on aura Vapeur de carbone.

Acide carbonique. Oxyde de carbone. Hydrogène. . . Azote

11,65 14,16 0,83 73,36 100,00

5,8'25

7,080

t litre de ce gaz correspond à o1,12905 de vapeur de carbone, qui donneraient par une combustion complète 1.0 4 calories. Tome T7, i844.

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