Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 34]

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DES FOYERS MÉTALLURGIQUES, ETC.

RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ

Or, 01,1499 d'oxyde de carbone et d'hydrogène donneraient 469 calories par leur combustion. La chaleur latente de combustion des gaz re-

présentera donc les o,46 de celle du combustible.

Quant à la chaleur sensible des gaz à leur sortie du cubilot , il est assez difficile de l'évaluer, mais elle est peu considérable ; car, c'est à peine si l'on voit rougir faiblement les parois intérieures du

cubilot à 20 ou 3o centimètres de profondeur. L'antimoine fond dans le courant de gaz. Si on évalue sa température à 6000 , on trouve que la chaleur sensible d'un litre de gaz représente 196 unités ou les o,18 de la chaleur de combustion du carbone consommé. La chaleur perdue totale représenterait donc les o,64 de la chaleur du combustible employé On a essayé, à l'usine deBourguignon (Doubs), d'employer les gaz d'un cubilot au coke pour re-

fondre la fonte au four à réverbère, en les brillant par un courant d'air chaud projeté à la fois par plusieurs orifices, comme cela se pratique maintenant pour la combustion des gaz des hautsfourneaux. Cet essai n'a pas réussi, et on s'en rend bien raison par la faible teneur en gaz combustibles et l'irrégularité de composition des gaz employés. CHAPITRE III. EXPÉRIENCES SUR LA COMPOSITION DE L'AIR DES CHEMINÉES.

Les seules expériences qui aient été faites, à ma connaissance, sur la composition de l'air des cheminées sont dues à M. Péclet (*). Les gaz ont été (*) Traité de la chaleur,

I, p. 299, I" édition.

recueillis dans des cheminées de foyers de chaudières à vapeur, en renversant un flacon plein d'eau dans le courant d'air sortant de la cheminée. Le gaz ainsi obtenu a été traité successivement par la potasse et par le phosphore. M. Péclet avait conclu de ces essais que la proportion d'air qui échappait

à la combustion était ordinairement la moitié de la quantité aspirée par le tirage, et seulement le tiers dans le cas où le tirage était très-fort. Les expériences dont il est ici question ont été faites sur la composition de l'air de deux cheminées, l'une servant à un four à puddler, l'autre à un four à réchauffer le fer.

i° Four à puddler. Le four à puddler, sur lequel j'ai opéré, est représenté en plan et en coupe longitudinale par les fig.

2,Pl.II.,

Le cheminée a iim,64 d'élévation ; la grille a o",8o de longueur, dans le sens de l'axe du four, sur une largeur de om,97. Cette grille est formée par II barreaux de om,o55 de largeur sur on',o25 d'épaisseur. Les w espaces vides entre deux bar, quand les barreaux reaux voisins ont orn,o3o4 sont neufs. La distance du seuil de la porte de chargement à la grille est de 3o centimètres. La hauteur du charbon sur la grille est généralement de 20 centimètres. On charge dans le four à puddler 195 k. de fonte contenant ordinairement 3/4 fonte brute et 1/4 de fin métal. L'opération dure d'eux heures, y compris la réparation du four après chaque charge. On conduit cette opération comme à l'ordinaire. La

consommation moyenne en fonte est de 1.094 aux i moo kil. de fer puddlé. On consomme en

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