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74 RECHERCHES SUâ LA COMPOSITION DES GAZ bone et les produit S de la distillation de la houille, ne s'opère qu'incomplétement , même à une
grande hauteur clans la cheminée. Les flammes qui se prolongent sur toute la longueur de la sole prouvent bien clairement que la combustion continue d'y avoir lieu. On conçoit aussi pourquoi l'air des cheminées des fours à réchauffer est sensiblement moins chargé d'oxygène libre que celui des fours à puddler. L'épaisseur de la bouille sur la grille du four.
à souder est de 5 centimètres plus considérable que dans le four à puddler (*). Quand l'air des cheminées contient 7 à 8 p. 0/0 d'air non désoxygéné, il ne renferme pas notablement de gaz combustibles; mais ceux-ci reparaissent en proportion bien plus grande quand l'air non brûlé n'est plus que les 2 ou 3 p. o/o du volume de l'air aspiré. L'emploi le plus avantageux du combustible correspondrait évidemment à une transformation réciproque et complète de l'oxygène de l'air et du combustible en eau et en acide carbonique. L'excès d'air abaisse inutilement
la température du courant, mais la formation dé l'oxyde de carbone est encore plus nuisible, puisqu'elle produit une absorption de chaleur latente. Dans les fours sur lesquels j'ai opéré , on n'est pas loin ordinairement du maximum d'effet théorique, puisque l'excès d'air n'est en moyenne que les 7 ou 8 centièmes de l'air aspiré. Ce petit excès d'oxygène paraît nécessaire pour que les gaz com(*) D'après M. Valerius (Traité de la fabrication du fer en Belgique, p, 511 ) , l'épaisseur de la houille sur les grilles des foyers en Belgique est de 6 à 8 centimètres pour les chaudières à vapeur, de 15 centimètres pour les fours à puddler, et de 9.0 centimètres pour les fours à
DES FOYERS METALLIIRGIIITES, ETC.
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bustibles ne se montrent pas dans le mélange en proportion notable. La chaleur utilisée sur la sole des fours à haute température ne s'élève pas au delà des 8 ou Io centièmes dela Chaleur développée parie combustible; aussi l'emploi dela chaleur sensible que conserve le courant de gaz brûlés après son passage sur la sole a-t-il conduit à des résultats fort importants pour
le chauffage des chaudières à vapeur. ( Voir les mémoires de MM. Flachat et Yuillemin , Annales des Mines , t. 'XVII, 3' série, et t. II, 4.e série. )
J'ai dit plus haut que le chargement de
la
houille sur la grille avait lieu ordinairement toutes
les 8 ou Io minutes. Immédiatement après le
chargement, on 'aperçoit au sommet de la cheminée une fumée noire qui ne persiste que pendant
quelques secondes. La houille menue, aussitôt qu'elle est en contact avec le combustible incandescent placé sur la grille, laisse dégager beau coup de produits de distillation qui se décomposent à leur passage sur la sole du four ou dans la cheminée avec dépôt de carbone très-divisé. L'effet observé est le même que si l'on faisait passer ces gaz et ces vapeurs à travers un tube de porcelaine
fortement chauffé. Quand la proportion de ces produits de distillation est un peu diminuée, le carbone mis en liberté se dissout soit dans l'oxygène, soit dans l'acide carbonique du courant de
gaz et toute fumée disparaît. Cette fumée est beau-
coup plus considérable et persiste pendant bien plus longtemps dans tous les foyers à grille où le combustible n'est pas employé à produire une température très-élevée, comme dans le chauffage
des chaudières à vapeur, et ce qui précède en montre clairement la cause. Les expériences pré-citées de M. Péelet porteraient à admettre quela pro-