Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 48]

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MÉMOIRE SUR LES LIGNITES

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Autre affleurement de mine de lignite plus mince que le précédent ( cyclades, huîtres et cyrènes).

DES BOUCHES,-DU-RHÔNE.

séparé la vallée de l'Huveaune ; aussi peut-on re-

marquer là le même terrain s'enfonçant d'une

Couche B'. - calcaires siliceux et bitumineux, fossiles d'eau douce et marins. argiles et calcaires alternant à plusieurs

part sous la vallée de l'Huveaune, de l'autre, 'sous la vallée de l'Arc, mais toujours accompagné dans ses mouvements par le terrain tertiaire , lié avec

Affleurement de lignite inexploré en Provence. Toit calcaire avec rnélanies , cyclades , mêla

En suivant la formation crayeuse à hippurites, y gryphies , colombes, orbitolites et milliolites, qui caractérisent le banc de ce dépôt, on trouve à l'est du flanc gauche de la vallée de l'Arc les mêmes affleurements, à la montée de Peynier, auprès du puits de la Médecine à Tretz.

reprises, fossiles d'eau douce.

Couche C.

,

nopsis.

Nombreuses couches de calcaires à cyclades et rnélanopsis.

L'épaisseur de l'ensemble varie de 100 à 180 mètres depuis la couche C jusqu'à la couche A. Parmi tous ces affleurements de lignites , celui

qui est le plus connu dans la contrée, c'est la couche A ou la mine du Jais; elle offre à l'intérieur des morceaux de jais enveloppés d'une argile très-siliceuse et d'un grès plus ou moins noirâtre ; le tissu ligneux des substances qui ont engendré ce dépôt est visible dans les fragments noirâtres qu'empâte le mur de la couche, et aussi dans les parties décomposées de la mine de combustible. Quant aux deux autres affleurements B et By, ils nous paraissent correspondre aux couches _de lignite exploitées à la Cadière (Var); mais elles': n'ont pas été suivies aux environs de la Pomme; dans le bas de la vallée de l'Arc, ces couches ont été l'objet de quelques travaux entrepris à Martigue. Quant à la couche C, nous ne la trouvons pas à la Cadière , parce qu'elle se rattache sans doute intimement à la partie du terrain tertiaire qui ne s'est déposée qu'après l'émersion du bassin de la Cadière. L'inclinaison et la direction du terrain que nous venons de décrire à la Pomme ne peuvent être observées bien nettement, parce que c'est là le point de fracture qui a

Voilà ce que l'on reconnaît en remontant la vallée; si l'on redescend, au contraire, sur le même flanc, en marchant à l'ouest de la Pomme, on rencontre encore les indices des mêmes affleurements à la Malle et à l'Assassin, puis à la hau-

teur du village des Pennes , vers le Brus , et encore vers le-Mourillon : c'est ce système de lignites

qui a été l'objet des travaux établis en 1828 et 1829, dans la concession de Martigues. Ainsi, la ligne où se montrent les têtes des cou-

ches de lignites du système du jais est presque continue sur le flanc méridional de la vallée de l'Arc, depuis l'extrémité orientale jusqu'à la limite occidentale du bassin, les mêmes couches se

présentent plusieurs fois. Elles plongent vers le nord, pour s'enfoncer dans le thalweg de la vallée, et se relèvent ensuite plus ou moins brusquement sur le flanc septentrional. Ainsi, en franchissant toute la largeur du bassin de l'Arc, avant d'atteindre le pied des montagnes crétacées et jurassiques qui dominent la Face, on

trouve les mêmes indices des lignites du Jais, et si l'on remonte jusqu'à Condoux, au nord de la