Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 106]

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SE R LA FABRICATION 210 la rivière de l'exploitation. L'usine d'Andennes se

charge de fournir les diverses qualités aux prix suivants Terres de Tailler et Mozet Maizerouille , Haltinne et Anciennes.

Crawe.

15 fr. les 1000 kil. 12,50 5

Elles coûtent moins cher aux usines de la VieilleMontagne ; car les meilleures qualités leur revien-

nent à 16 fr. les 1.000 kil, rendus à Liége , et à 25 fr. rendus à la Vieille-Montagne. Elles coûtent 17 fr. rendues à Godin. Les argiles de seconde qualité, employées pour la fàbrication des briques par les usines de la Vieille-Montagne , ne sont

payées que 9 fr. à Andennes. Du reste, tous les , et les prix doivent être achats se font à différents suivant les quantités. Néanmoins, pendant mon séjour à Liége , un marché fut conclu par l'usine à zinc de Stolberg, près d'Aix-la-Chapelle, pour i million d'argile de Tahier, à raison de 17 fr. les i000 kil, rendus sur les bords de la Meuse. Travail des terres.

L'argile réfractaire est extraite et transportée dans les usines sous forme de pains rectangulaires de om,5o de long sur om,3o de large et o'",3o de

haut. La première opération qu'on lui fait subir consiste en un nettoyage. On se borne, le plus souvent; à gratter la surface des pains avec un outil en fer. Ce travail est exécuté à la VieilleMontagne par des femmes ou des enfants qu'on paye de o`,75 à o,8o par jour. Partout avant d'être employée , l'argile est soumise à une dessiccation plus ou moins prolongée. A Moresnet, cette des-

siccation s'effectue par une simple exposition à l'air, sous des hangars ouverts par devant; on est

DU ZINC EN BELGIQUE.

nit

alors obligé d'avoir de forts approvi si on nements de

terre ; :aussi à Angleur préfère-t-on la dessécher dans les mêmes fours qui servent à la cuisson des briques. On choisit ordinairement le moment où l'on vient de vider le four, et où celui-ci est encore chaud ; on ferme la porte par un mur en pierres sèches, et on ne dépense aucun combustible.

Cette dessiccation préliminaire de la terre a

pour but de faciliter la pulvérisation. On concasse d'abord l'argile avec un marteau , puis on la réduit en poudre sous des meules de forme variable, suivant les localités. A Moresnet , on se sert de deux meules verticales en poudingue de im,20 de diamètre et o,iro d'épaisseur. Elles sont à des distances inégales de l'axe autour duquel s'effectue la rota-

tion, et tournent autour d'un axe horizontal en fer ; celui-ci s'engage dans des moyeux en bois fixés au centre des meules par des coins également

en bois. Un cheval, attaché à l'extrémité d'un Ion.- bras de levier, met le moulin en mouvement. Un ouvrier ramène constamment la terre sous les meules à l'aide d'une pelle en fer. Ce moulinem-

ploie deux enfants pour casser la terre à 5o centimes par jour de 12 heures, et un ouvrier à if,5o; il peut broyer 6 à 7 mille kilogrammes d'argile par 1 2 heures. En sortant du moulin , la terre broyée est portée sur un tamis consistant en un cadre légèrement incliné, recouvert en partie d'une toile métallique de im,20 sur om,7o. Les mailles ont 4 millimètres d'écartement. Un arbre, muni d'une carne et mis en mouvement par un enfant, soulève la partie antérieure du cadre, et la fait alternativement monter et descendre. On sépare ainsi la poussière des plus gros morceaux,