Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 127]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

2S2.

ànit LÀ ÉABRIcATION

Du ZINC EN BELGIQUE.

tale à l'aide d'un morceau de brique reposant sur la taque. En outre, il lute ou cale immédiatement

plusieurs jours, en renouvelant les charges toutes les [2 heures; les produits augmentent 'rapidement , et enfin, vers le quatrième ou cinquième jour, c'est-à-dire après la huitième ou dixième charge, on est arrivé à un rendement Moyen de 280 à 3oo kil. par 24 heures et pour 1.000 kil, de minerai. Le four peut alors être regardé comme ayant pris sa marche régulière. Voici alors la des cription d'une opération complète.

le tube dans le creuset avec un mortier épais formé

d'argile ordinaire, dans laquelle il a introduit pour la pétrir plus aisément, un peu de cendres

ou résidus de distillations. Quand la charge de tous les creusets est terminée, le brigadier vérifie si le devant du fourneau est bien plaqué d'argile, de manière à ne donner aucun accès à l'air extérieur ; il bouche les fentes qu'il découvre, corrige la mauvaise disposition de

certains tubes, et fait jeter des cendres chaudes sur' la devanture. Ces cendres, retenues par les ta-

ques de fonte, se disposent en talus, et protègent assez bien la, partie antérieure du creuset de l'accès de l'air froid. Le premier chargement, commencé à 6 heures

du matin, finit à 8 heures au plus tard. Le bri-

gadier n'a plus alors à s'occuper que de son fhyer. La porte de celui-ci est maintenue fermée par un crochet, et dans le cadre intérieur est placée une

brique appelée brique de gueule qui ne laisse, entre sa partie supérieure et le cadre de la porte

qu'un petit espace à peine suffisant pour laisser passer les charges de combustible. L'ouvrier lance

Je charbon avec beaucoup d'adresse et à l'aide d'une petite pelle par-dessus cette brique; il 'a de plus toujours soin de fermer le vide supérieur

avec quelque gros morceau de houille. L'opération se conduit, du reste, comme quand le four est en marche régulière. Cette première charge, légère, produit au plus 25 kilogrammes de zinc. A 6 heures du soir, on nettoie les creusets , et on fait une seconde charge

un peu plus lourde; on continue ainsi pendant

253

Le brigadier et ses deux manuvres viennent à. six heures du matin prendre possession de leur

Marche régulière.

four ; les tubes inférieurs ne flambent presque plus ; quelques tubes du milieu laissent passer des

flammes blanches et vertes, produites par le peu de zinc qui reste encore attaché à la gueule des creusets; enfin, ceux des rangées supérieures indiquent souvent que le minerai n'est pas com pl éte-

ment.réduit, et pourrait donner encore un peu de métal. La température a un peu baissé ; la bâche à crasse est remplie des écumes résultant du travail de la nuit précédente, et dans la bâche à mélange, 5oo kil, de calamine ont été mêlés par le

brigadier du poste précédent avec 250 kil, de charbon maigre et menu. Le brigadier jette sur la bâche à crasses quelques

bouts de lingots et quelques fonds de poêlons, provenant de son dernier poste, et qu'il avait renfermés dans une petite armoire destinée à cet objet. Il examiné le mélange fait par son prédécesseur, le repasse grossièrement avec la pelle pour Vérifier s'il a été bien fait.

Pendant ce ternPS, le petit manuvre décale les tubes de fonte des rangées inférieures, et les

enlève en les prenant avec la petite pince qu'il tient des deux mains. Il les jette auprès du banc de net-

Nettoyage des creusets et (les tubes.