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SUR LA FABRICATION 258 contact de l'air. Quand toutes ces allonges ont été
vidées, on recouvre la poussière à l aide du couvercle mobile dont nous avons déjà parlé ( fig. to6 et Le brigadier et le grand manoeuvre approchent alors leur table du four et s'arment chacun d'un
poêlon et d'un petit grattoir. Le poêlon a été
préalablement échauffé devant le four même, ce qui a été très-facile à faire , en le plaçant entre deux tubes en fonte et la taque supérieure à ces tubes. Les ouvriers mettent toujours dans le poêlon les fragments de lingots, jets de lingotières, etc., qu'ils ont obtenus dans leur dernier tirage. En re-
gardant dans l'intérieur des tubes de fonte, au moment où l'ouvrier s'apprête à y introduire le grattoir, on aperçoit une foule de cristaux métalliques en tables rectangulaires, attachés aux parois intérieures du tube et surtout à la paroi supérieure. En bas est réuni le zinc liquide, dont on n'aperçoit cependant pas la surface métallique, parce qu'elle est oxydée, et le plus souvent recouverte de crasses noirâtres. Les deux fondeurs se
chargent chacun d'une moitié du four, et commencent le tirage par le haut. Cette opération, assez simple en apparence, puisqu'il ne s'agit que d'introduire le grattoir dans le tube, et de racler la surface inférieure, en faisant couler le zinc dans le poêlon , exige assez d'habitude pour être bien faite ; l'ouvrier doit éviter de repousser le zinc
dans le creuset, car il s'arrêterait entre le creuset et le tube, d'où il se volatiliserait pour aller former à la partie supérieure du creuset une concrétion d'oxyde de zinc qui diminue l'ouverture, et est très-difficile à enlever ; de plus, il faut retirer tout le zinc qui est dans le tube, car celui qui reste est
DU ZINC EN BELGIQUE.
259 brûlé et perdu. On pousse donc le grattoir en bais-
sant la main, et on le retire en la relevant; l'habitude seule peut indiquer le reste. Les poêlons pleins sont portés sur les bacs à crasses, qui sont placés à droite et à gauche des lingotières. On enlève avec soin toutes les crasses en se servant de petites palettes en tôle que nous avons décrites.
Les lingotières, tenues parfaitement sèches, sont nettoyées au moyen d'une queue de cheval emmanchée, avec laquelle l'ouvrier chasse toutes
les poussières en fouettant à plusieurs reprises. Le poêlon est posé à la tête de la lingotière sur le bord de la coulée. Un des ouvriers pose verticale-
ment une petite palette à écumer entre la coulée et le vide que doit remplir le métal, de manière à intercepter le passage des crasses. Celui qui tient le poêlon en verse le contenu assez rapidement, et son camarade vient achever le lingot qui pèse ordinairement de 3o à 35 kil. Le premier tirage n'en produit qu'un. On replace de suite les allonges en tôle, et le brigadier continue d'entretenir son four. Il ne touche pas à la grille, mais il cherche à conserver toujours la plus forte température possible, sans coup de feu et sans irrégularité. Le grand manoeuvre va chercher de la calamine,
du charbon et de l'eau, et s'occupe avec le brigadier de préparer le mélange pour la charge qui doit entrer à 6 heures du soir. Dans un coin de la grande bâche, on fait le mélange A; dans l'autre, le mélange B. Une charge se compose de 5oo kil. de calamine avec 250 kil. de charbon, ce qui fait à peu près volume égal des deux matières. On met toujours un peu plus de charbon avec la calaTome P", 1844.
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Préparation du mélange.