Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 129]

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111fftidoile

DU ZINC EN BELGIQUE.

hors de service, que d'autres présentaient une

limenter le foyer, de manière à conserver le rouge

fente ou un petit trou faciles à boucher. Les premiers sont fermés par devant au moyen d'un fond de vieux creuset ou d'un morceau de brique entouré d'argile à caler, en attendant qu'on les remplace ; les seconds sont réparés au moyen d'un

placage grossier, qui consiste à étendre sur la

partie trouée une rondelle d'argile réfractaire que l'ouvrier pétrit et dispose lui-même avec ses mains. Il l'introduit avec sa cuiller, le dépose à la place qu'elle doit occuper, et la force à boucher le trou on la l'ente, en l'aplatissant avec le dos de la cuiller. Un creuset ainsi réparé durera 12 heures, et produira autant de zinc qu'un autre en bon état on en a vu qui duraient plusieurs jours, mais cela est tort rare. Un tel creuset ne peut pas être entièrement nettoyé sans que le trou ou la fente ne soit de nouveau décOuvert et agrandi. Période de réduction.

Le nettoyage et le chargement des creusets commencés vers 6 heures du matin sont terminés avant 9 heures. A 9 heures et 1/2, le four est en pleine activité; tous les tubes ont une flamme rouge et bleue qui commence à verdir dans les tubes inférieurs, et qui , vers 10 heures et demie, passe dans tous les tubes au blanc verdâtre. Elle devient alors épaisse et fuligineuse, et est visiblement très-chargée d'oxyde de zinc. Dès que la flamme passe du rouge au vert, les tubes sont garnis des allonges en tôle; les gaz viennent alors aboutir à l'extrémité de celles-ci et s'enflamment. Les ouvriers ont soin de les éteindre avec un linge mouillé qu'ils tiennent à la main , et qui leur

sert à porter leurs outils dans le nettoyage des creusets. Conduite du feu.

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SUR LA FABRICATION

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Le brigadier a toujours le plus grand soin d'a-

blanc ou rose, et de répartir bien uniformément la chaleur dans l'intérieur du fourneau. Il arrive souvent que la température n'est pas la même dans tous les points; il en résulte un rendement inégal des différents creusets, et par suite, une perte en zinc qui s'élève quelquefois à 5o H. par 24 heures. Pour régler le tirage du four et la distribution de la flamme, le brigadier a à sa disposition les 4 ouvreaux de la voûte du foyer et les 2 carneaux de la voûte du four. En bouchant plus ou moins les unes ou les autres de ces ouvertures, il parvient ordinairement à rétablir l'équilibre et 4 faire chauffer également chaque creuset. Quelque-

fois, et cela arrive surtout quand les fours sont vieux , ses efforts sont inutiles, et ce qu'il y a de 'mieux à faire, c'est d'éteindre et de procéder à, une réparation complète de l'intérieur. Vers ii heures du matin, les ouvriers commencent leur premier tirage ; il ne reste au four que lè brigadier et le premier manoeuvre. Le second manoeuvre est parti après avoir nettoyé le cendrier et enlevé à la brouette les résidus de la distillation , que les ouvriers appellent des cendres. A Angleur, toutes ces matières se réunissent dans -une galerie souterraine, d'où on les emporte dans des wagons marchant sur chemins de fer. Le brigadier, les mains garnies de deux vieux

chiffons de toile, saisit par le petit bout une allonge de chaque main, les secoue fortement dans un étouffoir en tôle, dont le bord supérieur est renforcé par un cercle de fer, et les dépose en tas à quelques pas du four. La poussière qui tombe des allonges est un mélange d'oxyde de zinc et de

zinc assez chaud pour s'enflammer en partie au

Premier tirage.

Pows'ères de zinc.