Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 152]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

9

J02

aupariavant par M. Dupré. Ces cristaux fument

à l'air et sont imprégnés de la liqueur mère, dont on peut les débarrasser en les exposant à une atmosphère qu'on maintient au maximum d'humidité, Où elle peut s'oxyder. Ils ne sont pas composés de P + 3 S, ainsi que -M. Dupré l'a signalé ,mais de P + 12 S, et re,7. présentent un hypersuffure analogue à linersulfu re cristallisé de l'arsenic.

Les combinaisons de soufre et de phosphore

à l'état de la modification solide se forment

quand on soumet le sulfide hypophosphoreux à l'influence d'une température plus élevée et d'un carbonate alcalin ou d'une sulfo-base puissante..

EXTRAITS.

3o3

rouge cinabre foncé gagne le fond du vase; l'eau

ne la dissout pas, on la lave et on peut la sécher à l'air en l'étendant en couche mince. Quand elle est en masse, elle s'enflamme facilement. Elle ressemble à l'oxyde phosphorique qui se forme, conjointement avec de l'acide phosphorique, par la combustion du phosphore. Chauffée dans un appareil distillatoire , traversée par un courant

d'hydrogène, elle fonce de plus en plus et finit par paraître noire; niais elle reprend sa couleur primitive par le refroidissement. Quand on la chauffe plus fortement, elle se volatilise sans fon-

Le sulfure phosphorique rouge s'obtient en

dre, et ce qui se 'condense est du sulfure phosphorique liquide à l'état de la première modifi-

chon qu'on a soin de ne pas enfoncer forte-

cation. Le sulfidekypophosphoreux s'obtient, à 1-état de la seconde modification, en chauffant, dans un

chauffant, à une température qui ne soit pas trop élevée, dans un tube à réaction fermé par un bou-

ment, 'un mélange d'une petite quantité de sulfide hypophosphoreux avec du carbonate sodique anhydre. La manière la plus convenable de chauf-

fer le tube est de le placer sur un bain de sable, sur lequel on met une capsule en métal remplie d'eau, qu'on maintient en ébullition 'uniforme. Par la décomposition d'une partie du sel sodique, il se forme du sulfo-phosphite sodique et du sulfure phosphorique, qui, sous l'influence de la masse alcaline, se colore peu à peu en rouge à partir de la partie inférieure. L'opération dure quelques heures; quand on trouve que la masse ne rougit plus dans la partie-supérieure, on laisse refroidir le tube , on le coupe un peu endessous du

bord rouge supérieur, et on le laisse tomber immédiatement dans l'eau pour empêcher la masse mise à nu de s'enflammer. Une poudre d'un beau

appareil rempli de gaz hydrogène, un mélange de sulfide hypophosphoreux liquide et de sulfure manganeux anhydre et poreux, préparé par voie humide et chauffé préalablement dans un courant de gaz sulfide hydrique. La combinaison s'effectue avec violence et avec une élévation de température très-rapide , qui fait distiller l'excès de sulfide hypophosphoreux. Il faut ensuite soumettre

le résidu lui-même à la distillation, mais à une chaleur très-modérée, parce que le sulfure manganeux abandonne facilement le sulfide hypophos-

phoreux. On obtient ainsi une combinaison vert jaunâtre, que l'on traite par de l'acide chlorhydrique; il se dégage de l'hydrogène sulfuré, le liquide dissout du chlorure mang.Ineux , et le stilfide hypophosphoreux reste sous forme d'une poudre rouge orange insoluble qu'on n'a plus qu'a laver et à sécher.