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3°4 CHIMIE. A l'état sec , elle est orange, légèrement rougeâtre; elle ne s'enflamme que vers 8o°, brûle avec une flamme analogue à celle du phosphore, et répand une abondante fumée. La distillation sèche la fait passer par les mêmes phases que le sulfure; elle noircit, se volatilise sans fondre, et le produit de la distillation est du sulfide hypophosphoreux liquide et jaune. L'ammoniaque en dissout une faible quantité et prend une couleur jaune; les acides la précipitent inaltérée de cette dissolution. Elle, se dissout également en faible proportion dans la potasse caustique, mais la partie dis-
soute est du sulfide phosphoreux; il se dégage, pendant - l'opération, de l'hydrogène phosphoré qui ne s'enflamme pas spontanément. En soumettant au même traitement du sulfure zincique, préparé par voie humide et chauffé en,. suite dans un courant d'hydrogène sulfuré, on obtient une combinaison qui a une couleur rouge de minium; cette combinaison se décompose par l'acide chlorhydrique en sulfure zincique qui se dissout, et en un corps insoluble d'une belle couleur rouge de minium, qui s'enflamme à l'air vers 500 et dont la composition est représentée par P'S+PS, c'est-à-dire i at. de suffide hypophosphoreux et i at. de sulfure phosphorique, l'un et l'autre à l'état de la modification rouge. La combinaison zincique, quand elle est convenablement saturée, est composée d e ZnP2S-F-ZnPS. Elle
se comporte comme les précédents à la distillation dans une atmosphère d'hydrogène-, et produit une combinaison correspondante à l'état de la modification liquide. On sait que le phosphore existe dans plusieurs
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EXTRAITS.
modifications allotropiques, dont les plus caractéristiques 'sont les suivantes: t° le phosphore ordinaire, cristallin à froid, presque incolore, demifumées transparent , et qui se distingue: par les tumees ,
qu'il répand dans l'air et son oxydation lente dans ce milieu ; 2° la modification rouge, qui
résulte de l'exposition du précédent à la lumière solaire, même dans le vide barométrique; celle-ci ne fume ni ne s'oxyde à l'air, et passe sous l'influence de la distillation à l'état de la modifica-
tion ordinaire. On voit, par conséquent, d'une manière parfaitement évidente, que les combinaisons sulfurées liquides renferment la première modification, et que, les combinaisons rouges au contraire renferment la seconde modification. Si l'on reporte ces considérations sur les autres
combinaisons isomériques du phosphore , On n'hésitera pas à admettre que l'oxyde phosphorique jaune, qui se forme à la température ordinaire de l'air; contient le phosphore or' linaire; et que l'oxyde rouge foncé, qui e forme conjointement avec de l'acide phosphorique quand le phosphore brûle dans l'air, 'renferme. la modification rouge.
On mettra difficilement en doute que l'acide phosphorique qu'on obtient au moyen du phosphore et de l'acide nitrique, renferme le phosphore ordinaire : d'où il résulte très-probablement que l'acide pyrophosphorique est l'acide du phosphore rouge au maximum d'oxydation. Nous possédons deux gaz hydrogènes phosphorés; celui qui s'obtient en traitant le phosphore ordinaire par une lessive de potasse nous
montre, par la propriété qui le caractérise de
s'enflammer spontanément, qu'il contient le phos-