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EXTRAITS.
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phore ordinaire. L'autre gaz, qui ne possède pas la propriété de s'enflammer spontanément, doit, au contraire, renfermer la modification rouge car on l'obtient en chauffint à une douce chaleur les combinaisons sulfurées rouges dans une lessive de potasse, ou bien en exposant le gaz qui s'enflamme spontanément à la lumière directe du soleil, qui exerce la même influence sur le phosphore contenu dans le gaz que sur le phosphore ordinaire à l'état isolé. M. H. Bose a découvert deux modifications isomériques du nitrure de phosphore : l'une s'obtient à froid, elle est incolore
et reste incolore quand on la chauffe; l'autre se prépare à l'aide de la chaleur, elle est peu colorée, mais elle devient plus foncée, et enfin noire qtiand on la chauffe, et reprend sa couleur claire .par le refroidissement, circonstance qui indique la présence du phosphore rouge comme dans les combinaisons sulfurées.
Ces différents rapprochements confirment ce. que j'ai dit dans le Rapport de 184o, p. 7, sur les modifications isomériques, savoir : qu'elles ne sont
pas toujours dues à un groupement différent des atomes, mais aussi à l'état allotropique diffé-
rent dans lequel se trouve l'un des éléments ou tous les deux ce qui n'empêChe en aucune 'façon
l'isomorpine d'avoir lieu également. Le phosphore, par conséquent, a non-seulement constaté cette importante circonstance , mais il présente _en même temps la propriété remarquable de nous permettre de distinguer avec-quelque sécurité rétat allotropique dans lequel se trouve le phosphore dans chacune des modifications isomériques. Dans ce qui précède, j'ai passé 'sous silence l'a-
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cide métaphosphorique, parce que je ne l'envisage pas comme une modification isomérique particulière de l'acide phosphorique, mais comme une combinaison d'acide pyrophosphorique avec de l'acide phosphorique anhydre, exactement selon l'exemple que présente l'acide tartrique dans ses deux états d'acide tartralique et d'acide tartréligue. (Voy. Rapp. de 1839, p. 371-377, Ed. S.) La
meilleure preuve en faveur de cette opinion se trouve dans les analyses qui ont été faites pour déterminer la composition des métaphosphates: les uns renferment i at. d'acide anhydre sur i at. de pyrophosphate , d'autres renferment la même quantité de l'acide anhydre sur 2 at. de pyrophosphate.
Le sulfide phosphoreux s'obtient en chauf-
fant un mélange de
t
at. d'hyposulfophos-
phite manganeux et de 2 at. de soufre dans un courant d'hydrogène, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que du sulfure manganeux ; ou bien aussi en sublimant un mélangé de sulfide hypophosphoreux
rouge avec 2 at. de soufre. La combinaison est accompagnée d'un dégagement de chaleur qui volatilise immédiatement une petite quantité du mélange, mais il n'y a aucun danger. Le sulfide phosphoreux, tel qu'on l'obtient par la sublimation , est amorphe, jaune pâle et transparent; il se conserve longtemps à l'état mou, comme Sy , et devient opaque par la solidification. Quand on
l'expose à l'air humide, le phosphore qui y est contenu s'oxyde très-rapidement, et l'on obtient un mélange de soufre et d'acide phosphorique liquide. Il ne fume ni ne luit dans l'obscurité. Les alcalis caustiques et carbonatés le dissolvent facilement ; dans le dernier cas , il se dépose du souTome V, 1844. 21
